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Éditeurs
Puf
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Quiconque éprouve un jour un chagrin d'amour sera anéanti à jamais.
Et, si ce chagrin d'amour l'anéantit, c'est que sa vie l'était déjà. enfin, s'il est anéanti, il cherchera à revivre cet anéantissement toute sa vie. ainsi pourrait se présenter cette émotion excessive, qui ressemble si étrangement au deuil. pourtant, à y voir de près, ce grand malheur est capable de petits stratagèmes, de palliatifs et de ruses. entre l'autobiographie et la biographie, évoquant ses propres plaisirs et ses chagrins amoureux, l'auteur se souvient de guillaume apollinaire, le mal-aimé, et des lettres qu'il écrivit chaque jour sur le front de la grande guerre.
Les unes furent adressées à lou, qui ne l'aimait plus, les autres à madeleine, qui l'aimait déjà. et apollinaire les aima toutes les deux, lui qui, du fond de la tranchée oú il était engagé volontaire, tenait résolument tous les rôles : soupirant éconduit et séducteur, anarchiste apatride et patriote, poète érudit et poilu grivois. son théâtre, ce fut la guerre, et la guerre était d'abord à ses yeux un gigantesque drame érotique, un drame oú la sensualité se montrait aussi fiévreuse qu'elle était impossible.
Ici, apollinaire allait exacerber les sentiments violemment contradictoires qui furent les siens, et avant tout le chagrin d'amour, son maître absolu, lyrique et mélancolique, moqueur et démesuré, qui imprègne les pages de ce livre. on y rencontre emily dickinson, catherine ii, stendhal, pablo picasso, marcel duchamp, francis picabia, piet mondrian et tant d'autres, actrices et acteurs amoureux ou malheureux d'un huis clos oú le texte donne la réplique à près de trois cents dessins.
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D'écrivain comblé et adulé, il était devenu un exilé se plaignant auprès de Romain Rolland de ne plus recevoir de courrier. Admirant profondément Montaigne mais aussi Nietzsche, Dostoïevski et Freud, Stefan Zweig souffrait d'être si peu semblable à ses modèles. Il lit et commente passionnément Montaigne pour y trouver la voie de sa liberté intérieure, la force d'assumer son ultime décision.
Préface d'André Comte-Sponville.
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"L'un des plus grands livres de sagesse qui soit" L'édition des Essais par Pierre Villey parue en 1924 en trois volumes, était devenue introuvable elle fut reprise par V. L. Saulnier en 1965, dont la préface explique le choix de P. Villey de l'édition de Bordeaux et le travail minutieux réalisé.
Le travail de Pierre Villey est fondé sur l'édition de Bordeaux en 1588 (2e éd des Essais) enrichie des commentaires manuscrits de Montaigne. Une troisième édition est parue en 1595 après la mort de Montaigne à partir des ultimes notes de Montaigne recueillies par P. de Brach et M. de Gournay qui a longtemps passée comme étant la "version officielle et définitive". Mais l'exemplaire dit de Bordeaux reste la version la plus "authentique" dans la mesure où elle comporte les commentaires manuscrits de Montaigne et corrections pour une "sixième édition" destinée à l'imprimeur.
Cette nouvelle présentation dans la collection Quadrige en un seul volume reste toujours fidèle à l'édition originale. Elle est enrichie d'une préface de Marcel Conche.
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" pour un prince, donc, il n'est pas nécessaire d'avoir toutes les qualités susdites, mais il est tout à fait nécessaire de paraître les avoir.
J'oserai même dire ceci : si on les a et qu'on les observe toujours, elles seront néfastes ; si on paraît les avoir, elles sont utiles. ".
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Essai sur le don : forme et raison de l'échange dans les sociétés archaïques
Marcel Mauss
- Puf
- Quadrige
- 23 Août 2023
- 9782130855842
Pourquoi lire encore de nos jours cet essai, que Mauss lui-même reconnaissait comme imparfait, et surtout comment le comprendre ? Dans une résentation essentielle, Florence Weber analyse le travail de Mauss, la synthèse des travaux ethnographiques antérieurs, les réinterprétations théoriques qui en ont été faites, les multiples recherches empiriques qui s'en sont inspirées. « Le lire aujourd'hui, c'est prendre la mesure des perspectives qu'il a ouvertes et retrouver à leur racine les principes de l'approche ethnographique des prestations sans marché, un continent mieux exploré aujourd'hui. C'est aussi [...] apprendre à en finir avec le don. »
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Pourquoi l'homme se trompe-t-il aussi souvent ? Quelles sont les voies qui le conduisent à croire qu'il a raison alors qu'il s'égare ? Certaines de nos erreurs sont fascinantes parce qu'elles sont récurrentes et même prévisibles, cela voudrait-il dire que nous serions parfois programmés pour l'erreur ? Ce livre se propose de répondre à ces interrogations en présentant de façon claire les recherches les plus récentes en sociologie cognitive assorties de plusieurs exemples, tragiques pour certains. L'énigme de l'erreur est obsédante pour qui veut comprendre le fonctionnement de notre vie collective car elle a de nombreuses conséquences sociales.
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Bergson a marqué l'importance de certains de ses " essais et conférences ", en les rassemblant dans deux recueils : L'énergie spirituelle en 1919, La pensée et le mouvant, en 1934. Il faut donc tout à la fois replacer ces écrits dans ses recueils (et dans l'ensemble de son oeuvre) et les lire pour eux-mêmes. En reprenant dans L'âme et le corps (1912), les termes du dualisme le plus traditionnel, il les transforme profondément : ce qui les distingue, mais aussi les relie, ce ne sont pas deux types d'être, mais deux modes d'action, un corps qui répond aux contraintes de la vie, une création qui suppose un principe capable de s'en détacher, d'y ajouter. Ce n'est pas une séparation abstraite, mais une relation concrète qui est en jeu, dans notre vie même.
Henri Bergson (1859-1941) a uni au plus haut point la création des concepts (la durée) et la critique des problèmes (l'espace), les exigences de la science et celles de l'écriture, la vocation théorique et la vocation pratique de la philosophie. Prix Nobel de littérature, acteur politique, interlocuteur des plus grands de ses contemporains, il a montré en quoi la tâche de la philosophie est toujours à reprendre.
Édition critique réalisée par Camille Riquier et Frédéric Worms.
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Sans doute inspirée par l'étrangeté de son nom, l'auteure a passé une grande partie de sa vie en voyage. Les textes qu'elle propose ici sont des fragments de ce qu'elle en a rapporté : moins des connaissances ou des certitudes que des souvenirs. Souvenirs de lieux dont elle tente de saisir encore la saveur, de quelques rencontres singulières ou drôles, de traces de l'histoire, de grandes traversées ou de chambres d'hôtel, de déserts et de villes. La variété du monde s'est donnée dans ces endroits différents, parfois étranges ou cocasses, parfois emprunts de nostalgie ou de souffrance, et ces espaces qui se sont déposés dans sa mémoire ont fini par y dessiner une sorte de géographie sensible.
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S'il ne fut que le second pape Borgia, moins de quarante ans après son oncle Callixte, Alexandre VI incarne à lui seul la figure du pape scandaleux, coupable de tous les excès et de toutes les perversités. En fait, ce Grand d'une Église dont il fut vice-chancelier pendant des dizaines d'années, dut, pour faire oublier son origine espagnole (« catalane », disaient les Romains) faire preuve, pour accéder au pontificat, d'une intelligence politique hors du commun.
Ainsi sut-il acheter, au prix convenable, le nombre de cardinaux suffisant pour son élection, lors du conclave de 1492, mais il y gagna, pour l'Europe de son temps et la postérité, l'épithète infamante de pape simoniaque. Lui fut aussi reprochée une vie familiale intense, avec sa fille Lucrèce, qu'il fit élever près de lui et maria au gré de ses intérêts politiques ; et ses fils Juan et César. D'autant que le premier fut assassiné dans des circonstances toujours mystérieuses et que le second, cardinal défroqué, mais stratège de génie, fut le bras armé de ses ambitions territoriales. Le tout complété par l'ambiance délétère qu'il fit régner à Rome, où chacun le savait prêt à tout pour trouver de quoi financer les armées de César. Et c'est dans cette ambiance qu'il fut empoisonné, en 1503, lors d'un repas mémorable et ô combien sulfureux, donné par l'un de ses cardinaux. De quoi alimenter très tôt une légende noire, que Victor Hugo renforça en 1833 avec son Lucrèce Borgia, légende dont les historiens d'aujourd'hui ont encore beaucoup de mal à faire table rase. -
L'histoire est connue et fut représentée de nombreuses fois en peinture : Salomé exigeant la tête de Jean-Baptiste sur un plat d'argent comme récompense d'une danse érotique devant son oncle Hérode. La pièce en un acte d'Oscar Wilde, condamné peu après à deux ans de travaux forcés pour homosexualité, avait de quoi effaroucher les spectateurs et fut interdite en Angleterre. Préparée par Sarah Bernhardt, illustrée par Aubrey Beardsley, mise en musique par Richard Strauss, Salomé reste une pièce sulfureuse à laquelle ont collaboré des personnalités artistiques de tout premier plan. L'autographe, ici publié en fac-similé, est l'état le plus ancien du texte rédigé en français par Oscar Wilde, accompagné de la reproduction de l'édition originale de la version française dédicacée à Paul Verlaine, que l'auteur considère comme son alter ego, de la traduction anglaise faite avec Alfred Douglas, ami intime d'Oscar Wilde, et rehaussé par les dessins de Beardsley.
Oscar WILDE (1854-1900), poète et romancier irlandais, s'installe à Londres en 1879, devient célèbre en publiant Le portrait de Dorian Gray en 1890. Poursuivi par le père de son amant, il fut condamné à deux ans de travaux forcés pour homosexualité. Libéré en 1897, il s'exile en France puis meurt à Paris d'une méningite dans le dénuement et la solitude. Il est enterré au Père Lachaise, son tombeau est surmonté d'une célèbre sculpture de Jacob Epstein.
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Le roman noir français est généralement considéré comme un héritier du récit hardboiled américain, né dans les années 1920. Pourtant, il est aussi le résultat d'une histoire française, d'influences littéraires diverses et de pratiques éditoriales qui ont « inventé » le roman noir. Après Mai 68, le roman noir français cultive en effet sa singularité et reconvertit le genre en acte critique, idéologiquement investi : parce qu'il se veut une radiographie critique et politique de la société, de ses institutions, voire un instrument d'intervention sociale, il remet résolument en cause le « roman national », donnant voix aux invisibles du temps présent et offrant un tombeau aux victimes muettes du passé.
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Anthologie de la nouvelle poésie nègre et malgache de langue francaise ; orphée noir
Léopold Sédar Senghor, Jean-Paul Sartre
- Puf
- Quadrige
- 29 Avril 2015
- 9782130653059
Cette anthologie fut publiée pour la première fois en 1948 à l'occasion du centenaire de la Révolution de 1848 et de la publication des décrets abolissant définitivement l'esclavage et instituant l'instruction gratuite et obligatoire dans les colonies. « C'est ainsi que les hommes de couleur, singulièrement les Nègres, ont pu accéder non seulement à la liberté du citoyen, mais encore et surtout à cette vie personnelle que seule donne la culture. » « Voici des hommes noirs debouts qui nous regardent et je vous souhaite de ressentir comme moi le saisissement d'être vus. » Dans un texte préliminaire, Orphée noir, lu et discuté avec passion, notamment aux États-Unis, Jean-Paul Sartre témoigne avec lyrisme de « l'éminente dignité de la négritude » et analyse l'importance littéraire mais aussi politique de cette Anthologie, dont les oeuvres apportent « leur contribution à l'humanisme français d'aujourd'hui, qui se fait véritablement universel parce que fécondé par les sucs de toutes les races de la terre ».
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Complotisme et quête identitaire : ils conspirent, donc nous sommes
Kenzo Nera
- Puf
- 20 Septembre 2023
- 9782130847311
Les croyances aux théories du complot sont souvent analysées à travers le prisme de l'irrationalité individuelle. Dans cet ouvrage, elles sont abordées à l'aune des liens qu'elles entretiennent avec nos appartenances à des groupes sociaux. En effet, nos croyances reflètent nos identités collectives. Être issu d'un groupe socialement privilégié, ou au contraire iscriminé, impacte notre vision du monde, nos croyances, nos valeurs, et les croyances aux théories du complot - manifestement farfelues pour les uns, simple bon sens pour les autres - ne font pas exception à la règle. Dans une réflexion ancrée dans la littérature scientifique en psychologie sociale et ses propres travaux de recherche, l'auteur analyse les croyances complotistes comme vecteur de lien social, de valorisation de soi et des siens. Au passage, il initie à la complexité de l'étude scientifique du complotisme, et notamment à la difficulté de éfinir le phénomène.
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Le mot "signe" est un des mots les plus fréquents de la Recherche, notamment dans la systématisation finale qui constitue Le Temps retrouvé. La Recherche se présente comme l'exploration des différents mondes de signes, qui s'organisent en cercles et se recoupent en certains points. Car les signes sont spécifiques et constituent la matière de tel ou tel monde. On le voit déjà dans les personnages secondaires : Norpois et le chiffre diplomatique, Saint-Loup et les signes stratégiques, Cottard et les symptômes médicaux.
Un homme peut être habile à déchiffrer les signes d'un domaine, mais rester idiot dans tout autre cas : ainsi Cottard, grand clinicien. Bien plus, dans un domaine commun, les mondes se cloisonnent : les signes des Verdurin n'ont pas cours chez les Guermantes, inversement le style de Swann ou les hiéroglyphes de Charlus ne passent pas chez les Verdurin. L'unité de tous les mondes est qu'ils forment des systèmes de signes émis par des personnes, des objets, des matières ; on ne découvre aucune vérité, on n'apprend rien, sinon par déchiffrage et interprétation.
L'oeuvre de Proust n'est pas un exercice de mémoire, volontaire ou involontaire, mais, au sens le plus fort du terme, une recherche de la vérité qui se construit par l'apprentissage des signes. Il ne s'agit pas de reconstituer le passé mais de comprendre le réel en distinguant le vrai du faux.
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« Avoir inventé la tragédie est un beau titre de gloire et ce titre de gloire appartient aux Grecs. [.] La tragédie grecque présentait, dans le langage directement accessible de l'émotion, une réflexion sur l'homme. Sans doute est-ce pourquoi, dans les époques de crise et de renouvellement comme la nôtre, on éprouve le besoin de revenir à cette forme initiale du genre. On attaque les études grecques, mais on joue, un peu partout dans le monde, des tragédies d'Eschyle, de Sophocle et d'Euripide parce que c'est en elles que cette réflexion sur l'homme brille avec sa force première. » Cette lumineuse étude de la tragédie grecque reflète une parfaite connaissance et une passion profonde de l'auteur pour une culture et une pensée ayant modelé notre vision de l'homme. Les oeuvres des trois grands tragiques, Eschyle, Sophocle et Euripide, témoignent « d'une foi en l'homme qui éclaire de l'intérieur toutes les tragédies, même les plus sombres ». « Cela s'appelle l'aurore », déclarait le mendiant de l'Électre de Giraudoux après une nuit de désolation.
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Dans la petite ville normande de Gisors, Madame Husson, dame patronnesse friande de vertu, désespère de trouver une jeune fille assez pure pour obtenir le titre convoité de rosière. C'est donc un rosier, l'innocent Isidore, qui finit par être désigné, en échange d'une coquette somme. Argent qui va brûler les doigts de cet esprit simple, incapable de résister aux plaisirs les plus bestiaux : il sombrera dans la débauche et l'alcool.
Preuve qu'" un bienfait n'est jamais perdu ", à en croire le narrateur. Dans une introduction très documentée, Edouard Graham déroule l'historique de la création de ce texte, présente les modes de travail et d'écriture de Maupassant, ainsi que les pratiques et les goûts des éditeurs et des bibliophiles de la Belle Epoque en matière de livre illustré. Avec ses six romans et ses célèbres recueils regroupant plus de trois cents nouvelles, Guy de Maupassant s'est taillé une place parmi les principaux auteurs français de la fin du XIXe siècle.
Adepte d'un genre " objectif " plus que " naturaliste ", il donna une peinture souvent sans fard de la société provinciale comme parisienne de son temps, sans s'interdire des incursions fréquentes du côté du fantastique.
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Sans classe ni place : l'improbable histoire d'un garçon venu de nulle part
Norbert Alter
- Puf
- 6 Avril 2022
- 9782130830375
Pierre vient d'une sorte de nulle part social, sans classe ni maison pour le protéger. Il transforme progressivement son destin, découvre la chaleur que procure une place auprès des autres, comme les autres. Il aborde le monde avec la liberté, et parfois le succès, de celui qui n'en connaît pas les règles.
Cet ouvrage autobiographique ne relate pas une « belle histoire ». Il s'inscrit dans une conception de la sociologie qui associe la critique et l'espoir, qui se doit d'énoncer le bien et pas seulement de dénoncer mal. Il montre qu'on peut s'emparer de son histoire, malgré la violence, le mépris et l'isolement. Il raconte qu'on est rarement seul, comme un extraordinaire héros, ou une pure victime, face au monde : l'amour, l'amitié et la complicité de quelques « fées » permettent de subvertir un destin social. Mais il souligne également qu'on n'abandonne jamais ses origines. Pierre entre ainsi en société sans oublier les images d'une mère sans limites affectives, d'un père en prison, de la violence des normes. Cette tension représente le coeur de l'ouvrage.
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Contrairement aux cabinets de curiosités si prisés à la Renaissance, il ne sera pas question ici d'observer les mécanismes extraordinaires et complexes d'un automate ou le plumage d'un oiseau empaillé. Les objets exhibés dans cette vitrine relèvent de notre vie quotidienne et souvent, nous ne remarquons pas leur étrangeté : pourquoi les ballons sont-ils presque tous ronds ? Pourquoi les chantiers sont-ils toujours en retard ? L'apparition des téléphones portables change t-elle la probabilité d'existence des soucoupes volantes ? Telles sont quelques-unes des questions en apparence triviales posées par ce livre.
En apparence seulement car, comme pour tout cabinet de curiosités, il s'agira d'édifier l'esprit par l'exemple et d'ouvrir le regard aux marges de la réalité. Et cette marge ne se situe pas aux confins du monde connu, mais juste là... devant nos yeux.
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En ouvrant Twin Peaks par l'image de la destruction d'un tube cathodique, David Lynch avait marqué de manière décisive que son oeuvre serait avant tout une méditation sur la télévision. Cette méditation, toutefois, ne visait pas simplement à découvrir la vérité de ce médium, vérité gnostique et capitaliste à la fois, mais aussi à en incarner la crise : ce moment où les puissances déchaînées par le miroir que la télévision tendait à ses spectateurs ne pouvaient que se retourner contre elle. Sommes-nous prêts à accepter cette mort violente ? Sommes-nous prêts à accepter les conséquences matérielles et spirituelles de la fin de la télévision ?
Pacôme Thiellement revient sur l'oeuvre de Lynch dans cette réédition très augmentée de La Main gauche de David Lynch, accompagnée de deux essais inédits, qui prend notamment en compte la troisième saison deTwin Peaks (2017).
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« Ce recueil d'impromptus obéit aux mêmes principes que le précédent, Impromptus, publié chez le même éditeur, il y a une vingtaine d'années : il s'agit toujours de textes brefs, écrits sur le champ et sans préparation, entre philosophie et littérature, entre pensée et mélancolie, sous la double invocation de Schubert, qui donna au genre ses lettres de noblesse musicale, et de Montaigne, philosophe «imprémédité et fortuit». Je m'y suis interdit toute technicité, toute érudition, toute systématisation.
Ces douze textes, dans leur disparate, dans leur subjectivité, dans ce qu'ils ont de fragile et d'incertain, visent moins à exposer une doctrine qu'à marquer les étapes d'un cheminement. Un impromptu est un essai, au sens montanien du terme, donc le contraire d'un traité. Si vous n'aimez pas ça, n'en dégoûtez pas les autres. » André Comte-Sponville