Cet ouvrage se concentre sur les scènes d'exposition des tragédies de Corneille et de Racine. Forte du constat que l'exposition n'a jamais fait l'objet d'une étude particulière, l'auteure comble cette lacune en appliquant des outils de linguistique textuelle et pragmatique à ce moment si particulier d'une pièce de théâtre. L'utilisation exhaustive du corpus tragique racinien et cornélien, qui permettra de redécouvrir des textes parfois oubliés, et l'analyse très détaillée de chaque scène d'exposition donnent à ce travail une ampleur et une rigueur tout à fait nouvelles à l'étude de l'exposition. Les conclusions de l'auteure remettent d'ailleurs en question de façon surprenante une approche souvent trop simpliste des analyses dramaturgiques traditionnelles et apportent un éclairage novateur au génie des deux auteurs classiques qui font l'objet de cet ouvrage.
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Les relations entre le théâtre français et le théâtre italien sont, depuis la dernière guerre, nombreuses et fécondes, à la mesure de tous ceux qui les ont cultivées. Qu'il s'agisse des metteurs en scène, des comédiens et scénographes, des traducteurs et des passeurs, des compagnies et des institutions. L'ensemble constitue un vaste objet d'étude qui couvre tout le champ de la création théâtrale, d'autant plus passionnant qu'il s'inscrit dans un cadre interculturel voire européen. Certaines de ces médiations sont connues, d'autres ne le sont pas assez : chercheurs reconnus et gens de théâtre prestigieux s'attachent ici à débattre et à confronter leurs expériences sur la pratique théâtrale contemporaine et sa réception des deux côtés des Alpes.
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Le présent ouvrage ne prétend pas proposer une histoire de l'édition de musique de 1550 à nos jours. Il consiste en une collection d'études explorant un versant foisonnant de l'histoire de la musique, l'édition musicale, depuis les premiers imprimés et l'insertion de portées dans les périodiques anciens jusqu'à la restitution critique des musiques du passé. Les approches retenues portent sur l'objet lui-même et ses techniques autant que sur des critères purement musicaux ; sur les relations entre l'activité des éditeurs avec le concert et la scène ; ou encore sur les questions de choix de sources et les partis pris de restitution dans le domaine de l'édition musicologique contemporaine. Il est aussi un recueil de textes conçus en hommage à Jean Gribenski, dont l'enseignement à la Sorbonne, puis à l'Université de Poitiers, a reposé sur une méthode historique accordant au document une attention méticuleuse. Chaque texte s'appuie donc, comme l'enseignement du maître, sur un document dont l'analyse vise à éclairer des pratiques artistiques, sociales, commerciales ou scientifiques. Conçus par des collègues et d'anciens étudiants, il profite des avancées spectaculaires de la recherche dans le domaine de l'histoire de l'édition musicale française au cours des quarante dernières années.
Ce volume présente les contributions des cinquièmes Rencontres Internationales organisées à Lausanne par la Fondation harmoniques en septembre 2010. Il offre un regard panoramique et des études à plusieurs voix sur la variété des écoles de facture de piano et des styles pianistiques à l'époque de Chopin. C'est la conjonction de l'observation scientifique, de la connaissance des sources historiques et de la pratique artisanale qui constitue l'intérêt principal de ces communications. This volume comprises the proceedings of the fifth International Congress which was organised by the harmoniques foundation and held in Lausanne during September 2010. Through the juxtaposition of scientific observation, historical research and practical instrument-making in the assembled essays, an impressive diversity of piano making and playing encountered in Chopin's time unfolds.
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Domaine partagé entre arts de la scène et arts visuels, l'étude des interactions entre musique et geste est encore peu visitée par la recherche interdisciplinaire. S'adressant à des musicologues, des historiens de l'art, du théâtre et de la danse, le présent ouvrage invite à l'exploration des diverses facettes du jeu scénique, tel que pratiqué sur une période allant de la tragédie lyrique sous le règne de Louis XIV à l'avènement du mélodrame théâtral et à l'essor du Grand Opéra au cours des premières décennies suivant la Révolution. Les treize études de ce volume portent sur l'émergence de nouvelles pratiques dramaturgiques dans le domaine de la danse et du geste au cours des XVIIe et XVIIIe siècles. Sont également mises à jour les influences réciproques entretenues dans la France de l'Ancien Régime avec d'autres courants artistiques, tels que le ballet en action viennois ou les traditions théâtrales foraines héritées de la commedia dell'arte. Le volume est agrémenté de nombreux exemples musicaux, facsimilés et documents iconographiques, et offre en annexe le texte complet de deux pièces inédites, L'Acte Pantomime ou la Comédie sans paroles (1732) et Le Réveil des Vaudevilles (1749).
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Esther, l'héroïne des Juifs, la femme courageuse qui avec sa beauté et sa grâce sauve son peuple de l'extermination, est encore célébrée aujourd'hui au cours de la fête des Pourim. Mais qui était vraiment Esther? Quels sont ses liens avec Catherine de Médicis, les villes d'Amsterdam ou de Venise, l'attente messianique? Cette analyse historique s'étend des rivages de l'Euphrate au Ve siècle avant Jésus Christ, à la Seine au XVIe et XVIIe siècles, à travers la diaspora du peuple juif, sur les pas des marranes en fuite d'Espagne, dans une Europe ensanglantée par les guerres de religion. Esther apparaît sous toutes ses facettes à travers une analyse approfondie des textes canoniques et apocryphes du Judaïsme et du Christianisme, à travers l'iconographie, les peintures, les enluminures et les gravures du Moyen Age et de la Renaissance, sans oublier les pièces théâtrales. Mais surtout une nouvelle thèse surgit et s'affirme dans la relecture de l'histoire moderne de l'Europe: la valeur sémantique de la figure d'Esther se colore d'une signification nouvelle de liberté, de rédemption et de délivrance de l'ennemi.
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Les chansons populaires, les hymnes politiques, les chants traditionnels, les compositions savantes ou les morceaux produits au sein de la culture de masse ont en commun d'exprimer, du xixe siècle à nos jours, les combats ou les rêves des Espagnols ; ils témoignent également, dans leurs avatars successifs, des sentiments identitaires en évolution et des crises traversées. Les contributeurs de ce livre s'interrogent sur la chanson comme forme musicale autonome associant un texte à une mélodie et générant une pluralité d'expériences de partage et d'écoute, dans une perspective d'histoire culturelle qui s'attache à examiner les interactions de l'individuel et de l'émotionnel, du sensoriel, du collectif et du politique. Les notions de « variation » et d'« appropriation » permettent d'éclairer cette nature mouvante en soi de la chanson, dans laquelle surgissent parfois les échos du passé, ou les traces d'autres « performances ». Interprétée, adaptée, traduite, parodiée ou tout simplement incarnée dans des voix et des corps différents, elle se caractérise par cette aptitude à se laisser transformer en profondeur au fil des époques, des crises et des variations de goûts.Les articulations thématiques de cet ouvrage la présentent successivement, à travers quelques cas d'étude, dans sa construction comme spectacle et expérience sensorielle et intellectuelle, comme investissement collectif, comme outil mémoriel ou témoin des rapports aux modernités successives et, enfin, comme un enjeu technique, en vue de sa reproductibilité, qui s'accompagne toujours d'évolutions esthétiques, mais aussi économiques. Forme mouvante en soi, nourrie de voix individuelles et collectives, la chanson est l'expression ultime de la culture comme circulation et bouillonnement infatigables.
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La voix n'est-elle qu'un instrument pour la langue ou a-t-elle une signifiance propre? Quel rôle joue sa théâtralisation pour les conceptions du sujet, du corps, du langage? Comment la voix crée-t-elle une présence ou une signature? Comment dramatise-t-elle son origine et l'audio-vision? Quels sont les effets et les fonctions des technologies sonores? À quoi servent les voix acousmatiques? Comment se manifestent une éthique et/ou une politique de la voix? Quel est le rapport entre voix d'auteur et voix poétique? C'est à de telles questions que répondent les écrits de ce livre en analysant des oeuvres de la scène expérimentale - théâtre, opéra, danse, médias - et de l'écriture qui proposent par leur pratique une esthétique de la voix.
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Avec la publication de ce Dictionnaire de musique en 1767, Rousseau aura doté le domaine musical d'un ouvrage somptueux dont l'importance se compare à celle d'Émile pour l'éducation, du Contrat social pour les sciences politiques et sociales, de la Nouvelle Héloïse pour la littérature. On oublie à tort qu'avant de se lancer dans la philosophie et dans la littérature Rousseau était musicien. Dans ses écrits sur la musique, plus qu'ailleurs, le « fondateur des sciences de l'homme » soutient une théorie relativiste et comparatiste des cultures humaines. La musique lui paraissant d'emblée la sphère idéale pour discuter du règne des universaux et des particularismes, il est amené à engager une lutte implacable à l'encontre de la théorie du déterminisme acoustique selon laquelle l'harmonie tonale serait le signe d'un état supérieur du progrès humain. Cette édition moderne du Dictionnaire de musique de Jean-Jacques Rousseau présente deux caractéristiques. Elle est, en premier lieu, une édition comparée du Dictionnaire de musique et des articles de musique que Rousseau avait écrits, en 1749, pour la grande Encyclopédie de Diderot et d'Alembert. En second lieu, il s'agit d'une édition critique, une équipe de musicologues s'étant penchée sur ces textes pour en interpréter les contenus et valider l'apport de Rousseau au domaine des connaissances musicales.
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En couleur et en mouvement, le jongleur joue de la musique parmi les oiseaux, les animaux et les rinceaux fleuris des livres enluminés du Moyen Age. Jamais loin du roi David, il accroche l'oeil et éveille l'esprit par son caractère incongru et étonnant. Ce livre est consacré à ses figurations dans les psautiers, les ouvrages de philosophie naturelle et de métaphysique d'Aristote, destinés aux laïcs, dans les royaumes de France et d'Angleterre, entre 1200 et 1330. Il étudie la transformation de la figure du jongleur depuis l'Antiquité jusqu'à sa réinvention par les nouveaux intellectuels du XIIIe siècle, soucieux de se distinguer du jongleur : Dominicains, Franciscains et maîtres séculiers de l'Université, ainsi que les poètes et les ménestrels dans les cours et les villes. Savamment, auteurs et concepteurs d'images ont forgé une figure en mouvement de la Physis, du son et de l'ouïe, axée sur la théorie de la connaissance aristotélicienne, transformant ainsi le jongleur en image de mémoire et en mémoire de l'image, celle du Christ et de l'homme créé à l'image de Dieu.
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Les années 1960 et 1970 ont vu se développer un art de la contemporanéité faisant interagir l'oeuvre d'imagination et l'intelligibilité de la société, souvent dans des actions collectives et interdisciplinaires. Ainsi les mouvements de contestation en faveur d'un nouvel équilibre mondial et sociétal apparaissent-ils comme le pendant politique de l'éclatement des catégories et des pratiques artistiques, et inversement. Ils inscrivent la perception de ces années-là comme celles d'une marche commune de l'avant-garde artistique et de l'avant-garde politique, c'est-à-dire des nouvelles manières d'intervenir dans le champ artistique et de celles qui, dans le champ du pouvoir, s'inscrivent en dehors des voies de la politique classique. Avec pour objet des oeuvres issues des avant-gardes artistiques des années 1960 et 1970, les études de cas interdisciplinaires qui composent cet ouvrage reviennent sur ce parallèle afin de le questionner et d'examiner en détail les multiples interpénétrations qui se sont nouées entre art et politique à ce moment historique marqué par de profondes transformations socio-culturelles.
Cet ouvrage propose une analyse originale sur les relations cinématographiques entre Cuba et le Mexique à la période classique, à travers la construction de l'imaginaire particulier du mélodrame de cabaret, peuplé de danseuses de rumba au sang chaud et au coeur tendre. Les films dont elles sont les héroïnes sulfureuses s'enracinent dans les traditions génériques de l'industrie du cinéma mexicain, retravaillées par l'apport cubain à travers la musique, la danse, les paysages et les cabarets. Ils façonnent des personnages féminins originaux, introduisant des représentations inédites de danseuses et de femmes fatales qui luttent pour leur autonomie, et jouissent d'une grande liberté dans leur rapport avec leur corps. Cette coopération cinématographique s'explique par la volonté des producteurs, distributeurs et metteurs en scène mexicains de s'imposer sur les écrans cubains, tandis que les Cubains espèrent bénéficier de leur savoir-faire technique et artistique pour jeter les bases d'un cinéma national encore embryonnaire. Toutefois, l'atmosphère « tropicale » mise en oeuvre dans les films s'avère un trompe-l'oeil commercial lié au regard mexicain qui exotise Cuba. Un postulat dénoncé par les critiques et cinéastes cubains, en particulier au lendemain de la Révolution qui souhaite rompre radicalement avec ce cinéma commercial. La réception et l'historiographie de ces films en font ainsi de puissants révélateurs des imaginaires nationaux qu'ils contribuent à façonner et à véhiculer.
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