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Samsa
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Les Oulhamr fuyaient dans la nuit épouvantable. Fous de souffrance et de fatigue, tout leur semblait vain devant la calamité suprême : le Feu était mort. Ils relevaient dans trois cages, depuis l´origine de la horde quatre femmes et deux guerriers le nourrissaient nuit et jour.
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Que faire ? Les hommes nouveaux, est publié en 1863 alors que son auteur est emprisonné à Saint-Pétersbourg. Le roman se veut une réponse à Pères et Fils d´Ivan Tourgueniev, paru l´année précédente. Son héros, Rakhmetov, devient rapidement un emblème du matérialisme et du radicalisme russe. Rakhmetov mène une vie d´ascète lui permettant de s´améliorer physiquement, intellectuellement et moralement, avant de se tourner vers la politique au bénéfice du peuple. Il devient un « révolutionnaire professionnel ». Durant le rêve d´un des personnages, le roman décrit une société qui confine à une sorte de bonheur sur terre. L´auteur nous offre une vision idéologique, qui résout les tensions sociales par une réforme de l´éducation, par la compétition et l´assimilation culturelle de l´Europe occidentale. On y perçoit un avènement de la sécularisation, de l´influence de la science dans un monde toujours dominé par l´agriculture, le christianisme et la tradition.
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La Diagonale de Nakis invite le lecteur à partager la fascination de l'auteur pour le passé fabuleux de la Grèce, il l'entraîne de manière insidieuse dans le labyrinthe d'un thriller où le suspense s'amplifie au rythme des découvertes que réalise sur le terrain son héros, Antoine, un jeune chercheur liégeois passionné par le déchiffrement des anciennes écritures.
Gilbert Jourdan prend le lecteur par la main pour l'initier à l'archéologie, aux civilisations égéennes du Bronze, il l'invite sur les traces d'Homère dans le sillage de l'Odyssée, vers le Sud de la Crête, sur la côte de la plaine de la Messara, là où la fouille met à jour les vestiges d'un port de l'antique palais de Phaistos, et où interfèrent aussi les passions, les aspérités et les sortilèges de la Crête d'aujourd'hui. C'est là qu'Antoine se métamorphose en Nakis, en dénouant un véritable écheveau où s'enchevêtrent énigmes archéologiques et moeurs crétoises. Les méandres de ses affinités électives, les tâtonnements de son enquête au sein des clans crétois, ses découvertes et, surtout, la trame des rencontres qui le frôlent ou le percutent, vont le plonger dans un imbroglio au terme duquel sera élucidé le plus grand mystère de la paléographie crétoise : le fameux Disque de Phaistos !
Cette histoire invite aussi à une méditation sur l'errance, sur les zones d'ombre où s'amalgament mensonges et vérités, sur les cheminements sinueux que prend une métamorphose intemporelle.
Suspense et philosophie y fusionnent. -
Un matin, une jeune chatte et ses trois chatons abandonnés dans un bois croisent la route de Jeanne qui décide de les sauver. Cette adoption va changer son regard sur la nature, éveillant en elle le sentiment d'appartenance à un monde où chacun, homme et animal, cohabiterait sur un même territoire sans rapport de force. Cette présence de l'animal, apaisante, traverse le récit de bout en bout et favorise la résilience. Jeanne, ainsi que deux autres femmes reliées d'une façon que l'on découvre au fur et à mesure de la lecture, sont toutes les trois marquées par une souffrance causée par la maternité. Est également intercalée entre les chapitres consacrés à chacune de ces trois femmes une fable sur l'apparition du monde, de l'animal, puis de l'Homme en quête de contrôle sur ces derniers. Puis viendra le matin raconte l'histoire d'un monde qui aurait tout à gagner s'il pouvait reconsidérer notre rapport à la nature et aux animaux, en tenant compte de toute vie, pour replacer l'homme dans son environnement naturel : chacun étant le garant de l'avenir de la planète.
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Bruxelles, années quatre-vingt-dix. Deux femmes travaillent dans le même bureau des Institutions européennes. L'une d'elles (la narratrice) est belge. Son compagnon est parti pour la Patagonie, alors qu'elle a la responsabilité de leurs enfants et d'une grande maison ruineuse. L'autre, Hildegarde, est allemande. Elle souffre d'une étrange maladie : elle ne supporte plus la lumière. Consciente de la disparition progressive d'Hildegarde, la narratrice décide d'écrire sur son évanescente amie. Ainsi s'élabore dans une sorte de ferveur ce qui ressemble à une enquête sur l'Adorante. Qui est cette femme en cours de métamorphose, dont le passé fut marqué par la guerre, par une relation incestueuse avec son frère, par un mariage arrangé et la mort de son enfant ?
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Ceux d'en face ; mon cousin Christian ; les fils du sénateur ; Laure
Théodor Storm
- Samsa
- 31 Décembre 2019
- 9782875931214
La nouvelle éponyme, Ceux d'en face, confronte deux manières de vivre, au sein d'une même classe sociale, à la différence de ce qui nous est présenté dans Laure, où l'héroïne était issue d'un milieu ouvrier, puisque son père était tailleur. Laure veut quitter son milieu pour se hisser à celui de la classe immédiatement supérieure, la petite bourgeoise. Ses efforts ne déboucheront que sur une tragédie.
Dans Ceux d'en face, le docteur Christophe fait déjà partie de la bonne société, par son métier de médecin et ses multiples connaissances, sauf que son extérieur est très (trop) négligé. Au lieu d'accepter les convenances de sa classe, comme le fait au contraire son ami le secrétaire, il préfère la fréquentation des gens simples, ceux du port, où il est toujours le bienvenu. En revanche, chez « ceux d'en face », il n'est appelé que lorsque l'autre médecin, le médecin régional, est occupé ailleurs.
Pourtant, au début, il ne se doute de rien, il croit que tout le monde est beau, bon et gentil. Surtout Sophie, la fille du maire, qui est en effet non seulement mignonne mais aussi serviable et altruiste. Quelques mots, une attitude bienveillante de sa part, et voilà le docteur Christophe amoureux. Sans réfléchir davantage, il s'imagine un monde, qu'il crée d'ailleurs de toutes pièces en aménageant la chambre et le salon où il vivrait bientôt avec sa Dulcinée, mais cet autre Don Quichotte enfermé dans un monde idéal, ce reiner Tor (ou pur Fou), ce Parcifal à la quête du Graal, retombera bien vite dans la triste réalité...
Storm a pratiqué ici un étonnant changement des perspectives qui lui a permis, d'une part, de démasquer l'hypocrisie de la société du beau monde, et d'autre part d'éviter de tomber dans le piège du sentimentalisme.
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Meursault n'avait pas, non plus, les «â?¯outilsâ?¯» pour parler. J'ai pensé à l'Étranger, l'homme qui en dit le moins possible, qui voudrait ne pas voir et ne rien entendre, et qui, presque malgré lui, en dépit de ses répugnances, saisit un couteau, puis un revolver parce qu'il faut bien «â?¯être au mondeâ?¯». Et puis, parce que nous étions à Alger et qu'au-dessus de nous le soleil tapait sur les têtes comme il avait tapé sur la pauvre tête de Meursault, j'ai voulu me mettre à l'abri des arcades...
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C'est ainsi que disparaît un royaume, véritable roman philosophique, achève en quelque sorte, magistralement et considérablement développée, l'oeuvre entreprise dès Un amour de fin du monde (Actes-Sud) où une société déjà se défaisait, emportée dans le courant d'un monde en perdition. Là, comme ici, les livres, la musique, la beauté des êtres, l'élégance des femmes, le rituel de gens cultivés tentaient de sauver l'essentiel au prix d'une fuite. Yves-William Delzenne s'affirme comme romancier de premier rang, styliste et poète, en rupture déclarée avec son époque, il nous offre aujourd'hui à bien des égards un texte testamentaire.
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Durant l'été 1925, deux amis se rejoignent à Rotterdam pour accomplir une remontée du Rhin et visiter l'Allemagne. La guerre a séparé le Bruxellois Valentin Dullac et le Juif allemand Caspar Mendelssohnâ?¯; il s'agit pour eux de retrouver l'étincelle magique qui les a mués en inséparables durant leurs pérégrinations en Orient, lorsqu'ils parcouraient les champs de fouilles mésopotamiens. Les retrouvailles avortent. Mendelssohn, qui dissimule bien des secrets, disparaît mystérieusement et Dullac entreprendra seul «â?¯l'éternel retourâ?¯» vers une Allemagne au coeur de ses rêveries adolescentes, se confrontant aux démons qui rongent la République de Weimarâ?¯: sociétés secrètes, théories ahurissantes, montée du nationalisme, de l'antisémitisme, du nazisme. Les leitmotivs de Caïn et des dix tribus perdues d'Israël rythment un récit trépidant et bouleversant, aux accents policiers, historiques, fantastiques et romantiques.
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À mi-hauteur dans l'escalier du Palais Contarini, je croiseCarlo assis sur une marcheâeuros¯; il dessine l'enroulement merveilleux de briquesroses et de pierres blanches, l'ombre d'un plein cintre que le soleil partoutprésent, sauf où le dessinateur se tient, pose à l'horizontale avec précision.Cette précision que Carlo recherche en tout temps et partout.
Iln'est au monde qu'un autre escalier pour être aussi mystérieux que le colimaçondu Palais Contarini, del Bovolo si bien nommé. Cet autre escalier est à Chambordet on l'attribue à Léonardo da Vinci. L'escalier de Venise a pour luil'étroitesse de la corte où on le trouve caché du passant qui ne le sait pas làet traverse le Campo Manin sans le voir... (extrait)
C'est un véritable bonheur poétique que de s'embarquer pour Venise avecYves-William Delzenne, il la connaît mieux que personne, et nous la restitue icicomme elle a été ! Qui d'autre que lui et la Littérature pour partager avec nousun monde peut-être perdu ! -
Les archives du chanoine et mathématicien Georges Lemaître, conservées sur le site de l'Université catholique de Louvain, recèlent de nombreux trésors en matière de recherche scientifique. Mais se trouvent dans ce corpus deux ou trois pièces rares, dont le contenu étonne. Ainsi peut-on classer au rang des curiosités les notes manuscrites au sujet de la paternité des oeuvres de Molière, derrière lequel le cosmologiste voulait voir rien moins que Louis XIV.
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Dans la nuit du 13 au 14 juillet 1865, un cri surhumain retentit dans les galeries feutrées du manoir d'Alladières, à la lisière de la Forêt de Soignes, à Bruxelles. Quelle tragédie s'est déroulée dans les appartements privés du baron, un éminent homme d'affaires, un héros de la Révolution belge ? Un meurtre, un enlèvement, une disparition volontaire ? Comment a-t-on pu entrer et sortir d'un lieu « hermétiquement clos » ? Les indices sont déroutants, les pistes plus surprenantes les unes que les autres, et on se prend à courir derrière Baudelaire ou le légendaire comte de Saint-Germain, entre autres...
La trame, rapidement, tend à s'élargir, se redéfinir. L'enquête policière haletante débouche sur une quête identitaire menée par deux frères tout en se faufilant à travers des moments-clés de l'Histoire, en nous baladant dans le Bruxelles pittoresque et inquiétant qui a précédé le voûtement de la Senne.
La résolution des différents pans de l'énigme finira par nous emporter dans le Schleswig-Holstein avant un Grand Saut final au coeur des îles frisonnes...
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- Qu'est-ce que tu fais, Jean ?
- Je te regarde. Comme tu la regardes, elle.
Dans la vie d'Audrey, il y a Jean. Et Audrey Hepburn.
Depuis toujours, elle collectionne les films, les bouquins et les revues qui parlent de la belle actrice. Les affiches... C'est facile, un peu comme avec ces gens qui collectionnent des figurines, on ne doit pas se casser la tête pour lui offrir un cadeau. D'ailleurs elle a tout. Elle va jusqu'à porter l'Interdit, son parfum. Tant qu'à s'appeler Audrey, autant l'être jusqu'au bout.
Mais elle sait que tout cela n'est que rêve.
Dans la vraie vie, Audrey s'inquiète de son image. Elle n'est pas très sûre d'elle. A la bibliothèque bruxelloise où elle travaille, elle est connue comme la spécialiste des biographies de femmes. Serait-elle féministe ? Ou simplement romantique ? Audrey cherche des miroirs. Elle aime les miroirs autant que la pluie. Quand on n'a ni fille ni soeur, ni même de véritable amie... Il y a bien sa mère. Ah ! Sa mère ! Audrey voudrait tant...
Une collègue demande à notre « biophage » de rédiger une vie de son père, dont on commémore le décès. Les rencontres que fera la narratrice autour du pianiste belge et de son univers, notamment celle de son ancienne femme de ménage, vont changer sa vie. Au point qu'elle en oubliera même de « vérifier sa tête » dans le miroir.
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Paris et Bruxelles, sous l'occupation nazie, entre 1942 et 1945. Belge d'origine, Robert Denoël exerce à Paris sa profession d'éditeur. Il est de ce fait, avec Gaston Gallimard, un des pivots de la vie littéraire de ce temps. De nombreux auteurs et donc les personnages de ce roman ont tous des rapports plus ou moins directs avec lui, le découvreur d'Eugène Dabit, de Louis-Ferdinand Céline, l'éditeur d'Elsa Triolet et d'Aragon, d'Antonin Artaud et de Dominique Rolin... Denoël fut aussi l'amant de Dominique Rolin et de Jeanne Loviton, dite Jean Voilier, elle-même auteur et éditrice, égérie de Paul Valéry, ce quatuor formant le centre du récit. Tels sont les personnages, ainsi que beaucoup d'autres, de Max Jacob à Sartre et Genet en passant par Camus...
Robert Denoël, dont l'existence privée et les activités professionnelles se confondent, a une vie intense sous l'Occupation. On le suit pas à pas de sa rencontre avec Dominique Rolin, en juin 1942, pour la parution des Marais, à son assassinat, dans la nuit du 5 décembre 1945, sur l'esplanade des Invalides. On précise et met en scène les circonstances de ce meurtre jamais élucidé pour aboutir à une hypothèse sur son auteur.
À travers cette chronique romanesque émaillée d'articles de presse imprégnés de l'air du temps, Maxime Benoît-Jeannin nous restitue une extraordinaire épopée littéraire et historique d'où se dégage, malgré l'Occupation et la guerre, le parfum d'un âge d'or.
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Voici un huis clos surprenant, dans une maison étrange, au coeur de l'Anjou.
Ce récit en spirale, traversé de fulgurances, de télescopages entre le passé et le présent, et d'illuminations, au sens rimbaldien, tourne sur lui-même pour mieux nous perdre puis nous emprisonner.
Grâce à la magie d'une écriture sinueuse qui emprunte à tous les registres, le lecteur est peu à peu envoûté par ces descriptions de rivière et de bocage où semble traîner quelque sortilège.
La précision horlogère du récit s'articule autour de scènes de famille d'un réalisme désopilant, de dialogues percutants. La trivialité n'est jamais loin de la hauteur, le quotidien du prémonitoire.
Sylvain, le héros qu'on suit pas à pas, de son adolescence studieuse et exaltée à sa révolte silencieuse, en est le fil conducteur. Retranché dans son mutisme, il subira l'incompréhension des siens et l'éloignement de la femme aimée, avant d'être sauvé de lui-même et des autres par un retournement de situation aussi inattendu que spectaculaire.
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Anne Richter a quinze ans lorsqu'elle écrit La Fourmi a fait le coup, un recueil de contes mettant en scène des animaux qui parlent. Le livre est publié à Paris en 1955, puis à Boston et Londres sous le titre The Blue dog, les deux sous le nom d'Anne Bodart. On découvre toute la fraicheur de l'adolescence, mais déjà le métier de la futur écrivaine Anne Richter, une langue extraordinairement sûre et animée, une expérience humaine inattendue. Pourtant, l'auteure n'a alors jamais quitté la maison de ses parents et, si elle s'est nourrie de Shakespeare, Racine et Kafka, elle partage son temps entre l'école et de longues courses à travers la Forêt de Soignes à Bruxelles. La vision du monde qui s'exprime à travers son texte est celle d'une auteure qui «Âconstate», sans juger. On ne relève pas de révolte lorsqu'Anne Richter décrit les hommes, mais l'évocation d'une méchanceté inconsciente, de la crainte des animaux que la société qualifie d'«Âinférieurs», de la bêtise humaine…
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Deux soeurs aiment le même homme. La première, Christiane, va commettre un crime passionnel. Tandis que la seconde, Agnès Pierrefeu, jalouse et même haineuse, entre au couvent, et devient moniale dans un ordre de «Âréparation»Âoù la vie quotidienne se révèle très dure : sa vocation est-elle sincère ? Fuit-elle le monde ? Ou se retrouve-t-elle portée par un véritable besoin d'approfondissement spirituel ? «â€¯Alors, où est-elle la solidarité de toute l'espèce humaine ? » s'interroge la romancière et, au milieu du xxe siècle, elle ajoute ce commentaireÂ: «ÂLa spiritualité de notre époque, me paraît complémentaire de nos appétits matériels».
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La première fois où elle me parla de Manoel Ferreyra Vaz, il n´y avait pas la moindre trace d´amour dans sa voix, c´est ce qu´il me sembla alors, mais une excitation juvénile à l´idée d´évoquer le passé, elle agita ses petites mains tachées, on s´attendait à la voir battre des mains, des petites mains pecosas, tengo las manos pecosas, j´ai les mains couvertes de taches, sa mémoire était intacte et elle m´avait tout de suite reconnue. Je l´avais rencontrée une première fois sur l´une des plages de La Corogne, la Riazor je crois, la deuxième ce fut dans le choeur de la cathédrale Saint-Nicolas - je faisais alors une thèse sur la transition entre le roman et le gothique et passais le plus clair de mon temps dans les églises - et je la retrouvais miraculeusement dans ce petit jardin de San Carlos, à la pointe de la vieille ville, un jardin dit « exotique » qui aurait dû lui rappeler l´Afrique, (elle y venait peut-être pour cela).
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Le sexe et la fin du monde sont-ils liés ? En 2046, de Bruxelles à Calvi, une gigantesque puanteur envahit l´Europe. La cheffe d´orchestre Rose Apari, aussi militante écologiste, enquête à ce propos et découvre l´existence d´une tribu aux moeurs particulières. Alice (une amie de la musicienne) chronique les évènements à sa manière joyeuse et sauvage : très animale, en somme. Il s´agit ici d´un « roman-pamphlet » dénonçant les excès de l´humanité. Il mêle thriller, étrange et poésie.
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Ce que vous vous apprêtez à lire n'est pas anodin.
Entre un certain cynisme parfaitement assumé, des éblouissements, des flirts avec le surréalisme, et toujours un sourire en coin face aux choses de la vie, il nous confie des souvenirs féroces, tendres ou émouvants, les jalons qui attestent d'un long vécu. Certains sont habilement dissimulés sous une pointe de sagesse et de philosophie - qui est le privilège de l'âge.
Avec style, pureté, sensibilité, celle d'une corde de guitare (Michel Perin aime toute la musique, d'Arnold Schoenberg à Lou Reed !), il se livre avec pudeur - qui est probablement aussi le secret de sa rigueur.
Nous sommes tous deux cinéastes. Au cours de longs et passionnants débats, tout au long des années, nous avons partagé nos univers dédiés à l'image, au son, à la musique.
Les nouvelles de Michel Perin se sont révélées éblouissantes, autant de courts métrages, de pépites cinématographiques et/ou littéraires...
À travers un puzzle étonnant, laissez-vous porter librement, vous serez ému, arrêtez-vous parfois au détour d'une forme pour percevoir le murmure de l'auteur au fond de vous.
Gérard Corbiau, réalisateur
(extrait de l'avant-propos) -
Jeune homme brillant mais solitaire, Stéphane forme avec sa soeur une sorte d'équipe d'opposition en révolte contre les desseins de son père, qui veut entraîner son fils vers une carrière au barreau.
Attiré par leur caractère, leur esprit de liberté, et puis le théâtre, Stéphane fréquente des amis très différents du son milieu familial.
Nous sommes fin des années '50.
Un professeur de grec et de latin l'initie au bonheur de rester chez soi pour disserter sur les choses de la vie en écoutant Béla Bartók. Par ailleurs, Nini, professeur de ballet - et amie de sa mère -, l'initie à l'ivresse de la performance scénique. L'étude le passionne dans l'absolu et, au-delà de ses rêve de ballet et de théâtre, Stéphane réussit brillamment ses humanités classiques.
Le père de Stéphane sera-t-il sufisamment conquis par l'estime sociale dont bénéficie son fils pour lâcher l'emprise qu'il continue d'exercer sur lui ?
Entre le silence du dialogue intérieur et les mystères de l'amitié, le hasard d'une rencontre verra Stéphane se rendre à Paris, peutêtre vers l'indépendance ?
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Paul van Ostaijen (1896-1928) est un poète belge majeur de la littérature néerlandophone, il est incontestablement l'auteur le plus influent du XXe siècle. On le compare à Fernando Pessoa pour le domaine portugais.
Bien que sa poésie ait été occasionnellement traduite - notamment dans Le Dada pour Cochons, superbement édité par les éditions Textuel en 2003 - sa prose est restée inaccessible en français, à la différence de l'allemand (Suhrkamp Verlag), l'anglais (University of Massachusetts Press), le portugais (7 Nos Editora) et le roumain (Editura Paralele 45).
Voici, enfin traduites en français par Jan H. Mysjkin, les « grotesques », publiées en version originale du vivant de l'auteur.
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C'est l'histoire d'un homme qui se charge à en crever, qui veut devenir Maître, comme il a été éduqué pour le devenir et qui, trouvant la force de se libérer du système de valeurs dont il a hérité, devient enfant, le Surhomme. Ici et maintenant, il invente son propre système.
C'est l'histoire d'un homme qui part pêcher au fond d'une profonde vallée ardennaise.
C'est l'histoire d'un homme qui retrouve le rire haut et cristallin d'un enfant qui est, entièrement, ici et maintenant, qui ne se projette plus.
C'est l'histoire d'un homme qui retrouve le plaisir charnel, d'un homme qui se réincarne, l'histoire de cette drôle de construction sentimentale qu'on fait autour d'un corps désiré.
Rien sur Nietzsche est une vue de l'esprit qui permet à l'auteur d'interpréter les Trois Métamorphoses dans Zarathoustra, là où l'homme est successivement chameau et lion sous le regard inquisiteur du dragon puis enfant ou surhomme.
Il faut lire ce livre, qui ne vous quittera pas... -
Placé sous le signe du plus français des écrivains argentins, Julio Cortázar, l'un des maîtres du genre, ce recueil de nouvelles écrites au féminin renvoie aux mêmes obsessions : le hasard, véritable deus ex machina de nos vies, la cruauté de l'existence, l'impérieuse nécessité d'écrire. Les piscines (on en parle beaucoup), la Mort (omniprésente), la famille toxique (souvent le fil conducteur) sont autant de facettes d'un prisme apparemment séducteur. On y évalue le prix à payer pour tenter d'infléchir le destin, que ce soit dans une luxueuse résidence de bord de mer en Espagne, le square Notre-Dame de l'Île de la Cité à Paris, ou sur la terrasse d'une villa huppée, dans le sud de la France.