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Les enquêtes de Cicéron Tome 3 : fallait pas écraser la vieille
Cicéron Angledroit
- Publibook
- 14 Octobre 2013
- 9782342013139
« Je veux juste que tu me retrouves la famille Elédan. Que tu me les situes. Je veux juste les empêcher de continuer leurs trafics. J'ai pas envie de m'en prendre à eux, ça me retomberait sur le nez, mais je veux juste leur pourrir leur bisness. Je ne tolère pas qu'ils s'en sortent et continuent de prospérer dans la région. Maria m'a souvent fait ton éloge. Elle m'a dit aussi que tu étais pote, c'est pas le terme qu'elle employait, avec le commissaire. Je voudrais que tu agisses de deux manières différentes et complémentaires. Un, que tu trouves où se planque Vaclav pour qu'on le gêne dans ses combines et, deux, que tu informes et influences les flics pour que de leur côté aussi ils le tannent. Tu vois, rien de bien illégal ni de très compliqué pour un détective comme toi. »
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- Quel moyen avons-nous pour lutter contre ces abus, dans nos quartiers ? Qu'en est-il de ce que l'on appelle le "social" ? Passé à la trappe par l'argent ? David a toujours apporté aux autres son savoir pédagogique, construit avec Célestin Freinet. De retour à Paris après avoir enseigné à La Réunion et Madagascar, il crée un centre de formation d'animateurs pour permettre aux jeunes en décrochage scolaire d'acquérir une formation et un travail. Bien que cela ne soit pas son milieu de prédilection, il s'est laissé emporter par le défi : aller à la rencontre de ces jeunes des banlieues, dont on a souvent des images très négatives et violentes. Il réussit ensuite à travailler avec les porteurs d'innovations et de nouvelles approches dans leur domaine : tels que Lainé, les frères Oury, Deligny, Augusto Boal, Jacquard, Debord et Vainegem... et d'autres encore, tous des personnalités qui ont apporté une respiration dans ce siècle, déjà perverti par l'argent. Et maintenant, pourquoi ne les connait-on pas ? Du moins, pourquoi leurs propositions sont-elles enfouies dans l'histoire ? Qui connaît ces personnages, dans le public et même dans des formations professionnelles ? Le travail, le soin, les handicaps, l'éducation populaire... n'ont pas résisté à la fougue capitaliste et à l'abandon de l'histoire ! De belles rencontres, le quatrième volume de la saga de David, évoque avec justesse les différentes méthodes de pédagogie pour les enfants en difficulté. Alain Gaba nous offre ici un témoignage essentiel de son temps, tout en nous transmettant son savoir et en luttant contre des idées reçues.
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Les malédictions s'ancrent souvent dans les amours contrariées. Celle qui devait frapper Armand de Milly, destiné à prendre la tête du navire fantôme. Le Brézé, n'échappe pas à la règle. Son pacte avec le Diable s'enracine ainsi dans son impossible mariage avec Senta, fille de l'armateur Erik Laksen, promise dont il est séparé après sa chute au sein d'un traquenard. En raison d'une accusation de meurtre et de viles tractations qui le propulsent du statut de capitaine à celui, nettement moins noble, de galérien. Un contrat qu'il passe avec Satan, in extremis, après son échappée et sa montée sur Le Brézé pris en pleine tempête, afin de sauver sa vie et celle de son équipage. Un contrat qui se moquera du temps et des générations qui passent, et que son lointain descendant, Marc, se verra contraint de lever ou relever.
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Cet autre qui grandissait en moi Tome 1
Alexis Hayden, José-rené Mora
- Publibook
- 30 Octobre 2012
- 9782748394917
«Nous méritons toutes nos rencontres, disait Mauriac, elles sont accordées à notre destin et ont une signification qu'il nous appartient de déchiffrer...» Bonnes ou mauvaises, que nous en comprenions ou non le sens et la portée, il est évident qu'elles nous préparent à vivre les suivantes. Kévin méritait-il Jérémy, et inversement? Se seraient-ils trouvés s'ils ne s'étaient pas cherchés? Toutes ces questions, les deux adolescents se les posent. Ces sursauts désespérés et inutiles, pour lutter contre eux-mêmes, contre l'impossible, contre la fatalité, seront-ils destructeurs et plus forts que leur amour?
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Oeuvre hybride, la Femme de ce livre se raconte en sept états; alternant roman poétique et solides réflexions sociologiques, la Femme voyage à travers sept histoires, sept corps. Dépassant les images qu'on lui impose, elle cherche son être au milieu des émotions qui la submergent. Prisonnière d'une domination masculine qui l'avait bridée pendant plusieurs siècles, elle s'efforce de faire jaillir la liberté qu'elle porte en elle; cette femme se construit, neuve, non pas contre les hommes, non pas selon leurs désirs, mais avec eux, d'égale à égal. Elle veut simplement ÊTRE en harmonisant féminin et masculin.
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Le vortex est un tourbillon creux qui se produit dans un fluide en écoulement. C'est le principe même du cyclone. Un mouvement physique violent qui se déclenche à la seconde, comme le moindre événement peut lui aussi venir perturber le cours stable de l'écoulement du Temps. Mais il peut être aussi la décision que chacun de nous doit prendre pour bouleverser le cours des choses ou au contraire rétablir l'ordre dans le désordre. Comme s'il n'y avait jamais en rien ni début ni fin mais seulement un principe d'harmonie vers lequel le fait de tendre demeure le seul but raisonnable et ultime. Aujourd'hui je me demande juste quel est le grain de sable que ni Gina ni moi n'avons su déceler dans la mécanique si bien réglée de cette vie aimantée par la réussite et le succès. Elle a raison, Gina. Je ne connais pas Philippe.
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Quand l'amour maternel fait défaut, comment se reconstruire ?
« Tu sais, ma pauvre fille, y a des jours où je regrette de ne pas avoir mis fin à ce que tu es bien avant. Une IVG peut parfois rendre un grand service à l'humanité. »
Karine n'oubliera jamais les instants de bonheur chez ses grands-parents. Mais lorsque Véronique, sa mère, met fin aux vacances, la jeune fille espère trouver l'amour maternel qu'elle a tant attendu.
Peut-on envisager un avenir meilleur quand les blessures sont si profondément ancrées ? Peut-on échapper à 'un destin, à une condition sociale, quand la vie semble s'être muée en enfer ?
Le claquement des aiguilles est un roman poignant, mêlant amour, tristesse et éclats de joie enfantine, où le destin d'une jeune fille ne semble tenir qu'à un fil. -
Et dans les arbres passe le vent
Danielle Giroud
- Publibook
- Mon Petit Éditeur
- 26 Juin 2012
- 9782748386523
Ils sont fuyants, pluriels, chimères, évanescents, jamais tout à fait transparents. Ils - et elles -, ce sont ces êtres que tentent de circonscrire les nouvelles de D. Giroud. Ils s'appellent ainsi Hélène et Gino, Augustin et Anne, JFN ou Jessica. Des êtres qu'effleure une écriture qui se prête au jeu du mystère, qui évolue et danse autour d'eux, mais en se démultipliant, en empruntant les voies de la variation et de la rêverie, du pastiche ou de la mise en abyme. Fait de déviations et de bifurcations, parcouru de touches quasi impressionnistes et d'étranges miroitements, "Et dans les arbres passe le vent" se déploie tout autant dans la précision et le flou que permettent les styles mosaïque.
S'il est question de la quête de personnages et de leur essence dans les nouvelles de D. Giroud, cette recherche ne prend jamais les formes de l'effraction et de l'inquisition. Il y a plutôt de la douceur et de la gaieté dans cette tentative de dire ces êtres insaisissables et parfois fantomatiques. Ira-t-on jusqu'à affirmer que l'auteur, plus que de les percer, finit par se laisser totalement imprégner par eux ? Ira-t-on jusqu'à dire que D. Giroud se fait protectrice de leur identité en biaisant ses approches ? Certainement si l'on en juge le caractère parfois autobiographique de ces textes. -
«Ainsi donc ses mains élégantes, ses mains sans histoire, délicates et fidèles, qu'elle avait si souvent gantées, pommadées, vernies au bout, avec des ongles qui faisaient sa fierté ; ses mains d'espièglerie et de caresse, mains-farfadets, agiles, mobiles... ses mains-marionnettes... papillonnantes et rieuses, fuselées, aériennes... n'étaient plus que ces palettes pataudes ? ».
Et voilà comme des riens du quotidien nous déstabilisent, au gré d'une plume légère, pleine de fantaisie et d'empathie.
L'étrangeté, le voyage, des rencontres curieuses... On se promène dans les décors et les âges : un bord de mer, un chalet dans la neige, Vérone, Palerme ou Séville, la lune dans tous ses états qui rôde ou s'esquive. On côtoie une famille turbulente, un doux rêveur qui se fait assassin, un petit chien qui devient un héros, Belle traversant les siècles. Les personnages, parfois, d'un texte à l'autre se répondent. D. Giroud leur donne vie, explorant des situations, l'incertitude des sentiments, le poids de la laideur, la guerre ; çà et là, la genèse de l'écriture, en flirtant avec le fantasque, l'étonnant et même le fantastique.
Et le lecteur de se laisser porter et emporter par des histoires où le réalisme se fait tangent, où l'onirisme partout affleure, où les mots ensorcellent. -
Qui a tué Frajdla Cinnamone ?
Yves Aubrymore
- Publibook
- Mon Petit Editeur
- 2 Janvier 2013
- 9782748398618
"Ma grande soeur qui avait assisté à la scène ricanait. Elle m'attendait dans le jardin, au coin de la maison, pour me mettre une raclée. Gifles, coups de pieds, coups de poings. Quel âge avais-je ? Trois ou quatre ans ?
« Prends ça, fayot, lèche-cul, tapette ! Et va le dire à Maman, tu vas voir ce que tu vas prendre ! ».
Mais ça ne s'est pas passé comme ça longtemps. Dès que j'ai été de taille à lui répondre, je lui ai rendu ses coups - dent pour dent et oeil pour oeil, disait ma mère- sans oublier les intérêts. Et la dernière vraie bagarre dont je me rappelle a eu lieu l'année de mes six ans. Je me débrouillais avec ma taille, contre une pluie de gifles, je répondais avec une volée de coups de pieds dans les tibias. Le procédé manquait certes d'élégance, mais comme le disait si justement ma mère, il n'y a que le résultat qui compte.".
Juillet 1942, à Paris. Frajdla Cinamone est arrêtée pendant la grande rafle du Vel d'Hiv, internée à Drancy puis déportée à Auschwitz.
Soixante ans plus tard, Tristan Donnadieu, peintre en quête éperdue de reconnaissance est en pleine dépression. A la mort de son père, il va partir à la recherche des secrets de sa famille: la maladie de sa mère, la maltraitance subie, l'indifférence de son père, la haine de ses soeurs.
Entre dépression et devoir de mémoire, un roman autour de cette obsédante question: l'oubli n'est-il pas le meilleur moyen de tuer les morts? -
Béa, Blandine, Annabelle et les autres, petites ou grandes, jeunes ou plus âgées, toutes différentes mais pareillement invitées au banquet très spécial qu'elles devront digérer : menu « Bilans accidentés et atterrissages forcés ». Entrée : « Larmes chaudes », abondantes et salées, plat principal unique « écoeurant obligé », dou-ceurs de fin de repas : « Désillusions gratinées ». Dégustations pénibles et régimes imposés, attentions délicates : battues-trahies-trompées, migraine carabinée et maux de ventre assurés : tout y est...
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Sur les flancs du Mont Pellegrino
Philippe San Marco
- Publibook
- Mon Petit Éditeur
- 28 Février 2012
- 9782748377149
Marseille. Confronté à la violence des conflits politiques, un être humain façonné par des règles de vie et d´éducation linéaires aurait pu craquer. Car la rectitude peut l´amener à se briser. Pourtant, face à l´adversité, à l´injustice, à l´incompréhensible, une issue étonnante s´est trouvée dans la recherche patiente de la mémoire oubliée de ses ancêtres. Un héritage non transmis s´est imposé de manière inattendue et a permis une mutation salvatrice. Ce livre est l´histoire croisée de siciliens très pauvres contraints à l´émigration à la suite de l´unité italienne et celle du sauvetage d´un de leurs descendants grâce à la découverte de ses racines ignorées. Une recherche généalogique et intérieure, pleine d´émotion et de coups de théâtre, qui se lit comme un roman, un voyage au travers de quatre générations, de Palerme à Marseille en passant par Tunis.
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Diluvie, pays instable des amours de Peine Perdue et de l'homme qui prend la parole dans ces pages. Pays qui, au moment de basculer politiquement, au moment de se refermer sur lui-même, a dans le même temps empêché toute relation entre la Diluvienne et cet étranger contraint de quitter Polypolis, la capitale. Et tandis que le black-out s'abattait pour de longues années sur ce pays, l'homme, en deuil de sa passion, entamait une longue errance sur le globe, portant d'escale en escale ses souvenirs et fantasmes. Si la relation entre Peine Perdue et le narrateur se place sous le signe de l'absence, elle se perpétue - invulnérable mais en creux - dans les rêves de ce dernier. Ce qui confère à ce texte, frappé par la tragédie historique et les ténèbres imposées par les régimes des hommes, des tonalités lancinantes, emporté qu'il est dans le flux et le reflux de ce qui a été, de ce qui aurait pu être, de ce qui ne sera jamais.
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Lou Forron ou un mensonge sans importance
Christian Ferrand
- Publibook
- Mon Petit Éditeur
- 15 Juillet 2012
- 9782748387704
Cette fiction, inspirée d'un fait divers dramatique, a défrayé la chronique dans les années trente en Aveyron. Lou Forron, paysan au lieu-dit de Campeyremares, est un homme honnête et travailleur. Le hasard, la jalousie, la haine, sa maladresse vont le conduire à tuer l'un de ses voisins. De cette situation inextricable, il ne sortira pas vivant. Ce livre est un roman, dont le fond de l'histoire est authentique. L'auteur est l'un des petits-fils de Joseph Ferrand, dit "Lou Forron".
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Un récit autobiographique poignant sur les difficultés inhérentes à une vie hors norme. Entre l'hôpital (Aurélie Bélair souffre d'une malformation cardiaque), et l'école, l'auteur dévoile l'aridité des rapports sociaux entre "normaux" et "pathologiques". D'où la naissance d'un autre handicap, celui-ci d'ordre identitaire. Ainsi s'inscrit en filigrane d'une part un hommage vibrant rendu aux témoins de son existence, et d'autre part une critique percutante de la norme sociale.
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Depuis la mort de son meilleur ami, Al ne sait plus vraiment ce qu'il attend de la vie. Déprimé et mal dans sa peau, il s'embarque alors en mer par le plus grand des hasards. Contre toute attente, ce voyage vers l'Australie s'avère une véritable révélation pour Al : le citadin qu'il était tombe rapidement amoureux de la mer et va vivre des aventures qu'il n'aurait jamais pu imaginer... Ce roman est un vrai bonheur de lecture : Lavelle nous embarque en mer au côté d'un personnage à la fois touchant et attachant, dont on suit l'évolution avec ferveur. Le voyage qu'il réalise est des plus inattendus et offre au lecteur des paysages exotiques et des rencontres hors du commun. Une exploration du monde à travers les mots.
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Une clarté diffuse et bleutée flottait au loin dans une sorte de brouillard, un bruit incessant ne cessait de frapper l'air de sa résonance. Petit à petit Many comprit que le bruit émanait de l'intérieur de son crâne, l'onde de choc du coup porté sur sa tête stagnait et retentissait encore à ses oreilles. Il émergea doucement de sa douleur, devinant péniblement que la lampe teintée de bleu au plafond ressemblait fort à la clarté issue du brouillard de son inconscience passagère. Ses yeux, au bout d'un effort considérable, prirent enfin la mesure de son environnement. Il s'étonna de se trouver assis sur une chaise métallique fixée au sol, complètement nu, dans une espèce de sous-sol aménagé en salle de torture sado-maso, les mains menottées dans son dos, les chevilles attachées aux pieds de chaise. La pièce entièrement montée en briquettes rouges paraissait insonorisée, pas de fenêtre, aucune autre ouverture pourtant l'air ne se faisait pas rare, la température était douce. Il finit par se rendre compte qu'il était assis au centre de la salle, entouré de machines et objets biscornus, il se dit. Mon petit Many cette fois tu es mal barré !""
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Maria : le prénom évoque la virginité, la pureté, l'innocence. Porté par la femme du roman d'Henri Nausam, il devient synonyme des pires tourments pour ceux qui croisent sa route. Tentatrice et manipulatrice, mante religieuse usant et abusant de ses charmes, elle s'attache, depuis son départ de São Paulo, les hommes pour mieux les arnaquer, les dépouiller de leur fortune, entraînant dans son sillage les deux filles qu'elle a eues avec un trafiquant Colombien. Echouant à Los Angeles pour fuir les proxénètes de Las Vegas décidés à toucher une partie de ses combines, elle y rencontre William, jeune veuf. Comme tous les autres, à l'instar de Paolo, Ernesto, Bill, il succombera aux attraits de celle qui s'est jurée de ne jamais revivre la misère de son enfance. Plus qu'aucun autre, il subira son influence destructrice, ses machinations, ses mensonges.
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Sam a connu deux années formidables à Oran où il était coopérant. Quinze ans plus tard, il retourne montrer, à sa petite famille, l´Algérie, ce pays magnifique. Lui-même en est tellement bouleversé qu´il rêve alors d´un impossible voyage dans le Temps. Son souhait se réalisera... mais pas comme il l´avait imaginé car il est devenu un délit d´initié ambulant ! Le récit se déroule en Europe, en Égypte, en Algérie, aux USA et dans le monde du pétrole, de 1966 à 1976, dans un genre « roman d´aventure picaresque » teinté d´humour et d´optimisme. Les allusions littéraires y sont implicites et les références à la bande-dessinée franco-belge explicites. Certaines apparitions dans le récit sont des « guest stars » du monde de la BD ou du cinéma, la fantaisie et une réécriture de l´Histoire en sont la trame.
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« Au diable les regrets ! Cette nuit-là, je m'étais endormie très tard, laissant les lumières du lointain centre-ville me tenir compagnie. De derrière ma fenêtre, je les contemplais et pensais à ma vie passée à courir derrière ce temps égoïste qui fait filer les métros, s'accélérer les horloges, s'amenuiser les nuits et flétrir les dimanches. Autant l'avouer : les heures lentes avaient, une fois de plus, réussi à me pétrir de doutes. Allais-je définitivement regretter cette bourdonnante ruche d'admirateurs et galeristes qui n'avaient de cesse de faire écho à mon talent ? Allais-je encore pleurer sur mon triste sort d'artiste condamnée à l'exil dans sa prison d'iode ? Et surtout, finirais-je par maudire tous ceux qui m'avaient si vite oubliée ? Ah, la nuit ! Inquiétante boîte de Pandore, engrais de la noirceur de notre âme. »
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« Les Brisants ». Un gîte sur l'île d'Ouessant. Un cocon à l'écart des palpitations d'un monde que Max, Breton exilé à Paris, veut justement oublier. Un havre où se ressourcer, où les bruits de la capitale seront enfin mis en sourdine. Un cadre pittoresque, tenu par Morgane et son amie Nolwenn, toutes deux femmes de marins pêcheurs, habituées aux cruelles périodes d'attente et de doutes. Entre le vacancier et l'aubergiste, leurs relations exigeaient, tout au plus, le respect mutuel et la politesse. Les inclinaisons du coeur vont toutefois pulvériser la cordialité requise. Et de l'un à l'autre, ce sont les regards, les non-dits, les appréhensions du départ et celles de ne plus voir l'autre, la résignation qui vont prendre le pas et les emmener aux confins d'une passion invincible qui ne demande qu'à se réaliser.
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Se prénommer Madeleine, lorsqu'on est prof de français et que l'on a Proust au programme, c'est de la provocation. Alors elle préfère qu'on l'appelle Maud. A la quarantaine passée, ses élèves de lycée l'exaspèrent. Au mieux, pour les deux éléments de sa classe encore récupérables, elle ne peut être qu'un guide spirituel pour l'avenir, comme tout bon prof qui se respecte. Mais Maud, elle, ne se respecte pas plus que ça. Une révolte permanente, sourde et sournoise l'habite et la ronge. Le mal pour tous lui semble justice. Alors, pour Prune et Léon, elle donnera un coup de pouce pour guider le hasard dans le sens du malin...
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