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La Baconnière
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Pour le Tchèque Karel Capek qui la découvre en 1929, l'Espagne est une explosion de vie, de couleurs et de paysages fascinants. L'auteur assiste bien sûr aux étourdissants spectacles de flamenco et, témoin ébloui autant qu'horrifié, au terrible duel à mort de la corrida.
Mais il prend surtout le temps d'emprunter les chemins de traverse, d'admirer les dentelles délicates qui ornent la chevelure des Andalouses, l'exubérance des jardins cachés derrière les grilles des maisons, et de faire halte dans les auberges qui regorgent de vins et de musique.
L'Espagne de Capek, ce sont des fondations romaines enveloppées de catholicisme et parées d'un luxe mauresque. Une bigarrure qu'il souligne et qu'il salue: Séville n'est pas Madrid, Cadix n'est pas Barcelone et Barcelone ne ressemble en rien aux Asturies et pourtant, toutes ces Espagnes sont bien l'Espagne. Et si cette diversité, pensée à l'échelle de l'Europe, était la vraie richesse des peuples?
«Chaque différence, dans les choses ou dans les êtres, nous apporte un supplément de vie [...] Que ce qui nous sépare nous rassemble!»
Avec Karel Capek, aussi fin observateur que fin humoriste, on voyage sans hâte, en riant beaucoup. -
De Vladivostok à New York, de la révolution à la dissidence, l'auteur retrace le destin de sa famille sur quatre générations.
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Après une enfance et une adolescence marquées par le fascisme et le nazisme, Lorenza Mazzetti s'exile à Londres. Elle finit rapidement son petit pécule, frappe à la porte de la Slade School of Fine Art et en gagne l'entrée au culot. Elle y vole le matériel nécessaire pour filmer une adaptation de La Métamorphose de Kafka (alors très peu connu) et attire l'attention des milieux artistiques. Audace, force et courage portent cette jeune fille traumatisée au faîte de la création anglaise.Lorenza Mazzetti participe à l'histoire du cinéma anglais aux côtés de Lindsay Anderson, Karel Reisz et Tony Richardson; ils lancent, en 1956, le Free Cinema, mouvement contestataire qui revendique une liberté de montage et de sujets. Cette expérience ouvrira la voie aux Angry Young Men.Carnet de Londres se présente sous la forme d'un journal qui traite avec sincérité et humour à la fois des détails tragi-comiques de sa vie et ses relations avec la première avant-garde européenne du cinéma.
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Lorsque Jan van Toch, capitaine du navire hollandais Kandong Bandoeng, découvre, à l'ouest de Sumatra, au large de la petite île de Tana Masa, une espèce de salamandre douée d'une certaine forme d'intelligence et susceptible de l'aider dans l'exploitation des perles, il est loin d'imaginer que cette découverte sera à l'origine d'un bouleversement complet de l'ordre mondial. Et pourtant. Publié en 1936, lors de la montée du national-socialisme et du stalinisme, La Guerre des salamandres de Karel Capek brosse, avec un regard plein d'humour, une satire sans concession des individus et de la société. Mêlant la parodie au récit fantastique, ce roman se révèle être, sous une apparente légèreté de ton, extrêmement lucide et sombre. Parmi les thèmes abordés, il s'attaque au capitalisme, au nationalisme et au militarisme mais aussi à la science, au journalisme et même à l'industrie du cinéma ! Inventeur du mot " robot ", Karel Capek compte parmi les principaux précurseurs de la science-fiction et La Guerre des salamandres est un livre culte traduit dans de très nombreuses langues.
La Guerre des salamandres, plus célèbre livre de Capek, est une des excellentes et très actuelles anti-utopies du XXe siècle et certainement la plus drôle.
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Thessalonique : Dans le flux des vivants et des morts
Jil Silberstein
- La Baconnière
- 28 Mai 2025
- 9782889601769
À la recherche d'un lieu propice où penser sa vie, Jil Silberstein revient à Thessalonique pour un séjour d'un mois.La capitale de la Grèce du Nord, riche en strates byzantines et ottomanes, terre d'accueil d'innombrables réfugiés chassés par les guerres balkaniques puis par la Grande Catastrophe de 1922, haut lieu enfin d'une poésie introspective extrêmement attachante, se révèle un choix judicieux qui lui offre de longues promenades où il explore les vestiges de son passé et observe ses habitants.Pour faire face à son histoire personnelle, Jil Silberstein emporte une quinzaine de livres. Ces derniers, la ville et les quelques personnes qu'il rencontre vont devenir le substrat de ce délicieux journal à la fois érudit et léger.
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«Tout le monde a souligné que le livre est très amusant, parce qu'il est en effet comique, les pensées de la petite fille sont vraiment drôles. Mais une phrase importante a été dite par le poète français Henri Michaux lorsqu'il l'a lu: «C'est un petit livre féroce»... C'est un livre féroce. Car dans l'innocence de cette enfant qui pense, qui parle, qui questionne, il y a toute la férocité d'une accusation qui n'est pas dite parce qu'elle n'est pas expliquée. C'est au lecteur de conclure ce qui s'est passé.» - Lorenza Mazzetti
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«Approchez, approchez, lecteurs et lectrices, n'ayez pas peur: venez découvrir le Panopticum d'Andreï Sobol!
Idéaliste, Andreï Sobol (1888-1926) n'a de cesse de chercher une cause juste, dans laquelle s'engager corps et âme. Une cause qui puisse l'arrimer dans cette Russie qui lui est chère. Mais de désillusion en désillusion, il n'y trouvera jamais sa place... Le Panopticum, écrit peu de temps avant que Sobol ne commence à sombrer, porte assurément l'empreinte de sa vie tumultueuse, charriant pêle-mêle, au travers de curieux personnages, les élans, les tourments et les espoirs brisés qui l'ont habité.» F. D.
Les panopticum russes du début du XXe siècle sont les héritiers des cabinets de curiosités, riches de tout ce qui fait la diversité vivante et fossile. L'un d'entre eux, perdu dans un village russe en proie à la guerre civile, sert de théâtre à ce court roman. Ses membres du personnel, dont une femme avec le coeur à droite, un homme avec la peau sur les os, un lilliputien et une femme de deux cents kilos, font face à l'arrivée fracassante d'une communauté d'anarchistes-égocentristes en fuite...
Traduit du russe par Fanchon Deligne -
Maroussia Tatarovitch, fille de bonne famille issue de la nomenklatura de Leningrad, habituée à une vie facile et fastueuse, décide d'émigrer sur un coup de tête. Elle se retrouve à New York sans travail, sans argent et sans perspectives. Courtisée par tous, c'est de Rafael, un Portoricain énergique et imprévisible dont elle tombe amoureuse.
Avec le récit de cette femme aussi vulnérable que culottée, Sergueï Dovlatov nous plonge au coeur de la petite communauté juive soviétique de New York qui règne sur Forest Hills, le long de la 108e rue. Peuplé par une galerie de personnages incorrigibles, ce roman raconte les vies joyeuses et chaotiques faites de débrouille et de partage, de ces marginaux issus de la troisième vague d'émigration partie d'URSS dans les années 1970. -
Du terme de « feuilleton », l'on retiendra la définition suivante : « oeuvre romanesque conçue pour paraître par fragments dans un journal ». Le Feuilleton en noir et blanc de Samuel Brussell s'inscrit de fait dans cette optique de fragmentation.
Se côtoient ainsi les souvenirs de discussions diverses, des réflexions littéraires, des remarques d'ordre matériel, politique, spirituel, de la vie de tous les jours au passage de la frontière, de Dovlatov à Stendhal sans oublier Ceronetti.
Les expériences partagées par Brussell visent à provoquer le songe de son lecteur ; sans lui forcer la main, l'auteur l'invite à la contemplation d'instants de richesse pour s'en nourrir à son tour. -
Le petit cheval tatar ne parle ni de chevaux, ni de Tatars, mais il regarde bien au fond de l'oeil, si profond qu'arrivent alors des histoires ophtalmologiques de l'Antiquité à nos jours, la déficience visuelle des peintres impressionnistes, la réticence de certains grands conquérants à se faire portraiturer munis de lunettes, la nécessité de déguster une fois au moins un oeil de mouton, l'évocation magique des dessins médicaux et la folie qui guette Drogo, dans Le Désert des Tartares, en haut de sa citadelle à trop attendre d'enfin voir quelque chose passer.
Et, à l'instar des opérations fines du chirurgien rétinien Daviel, comme en incisions dans le texte, apparaît l'homme à la veste rouge qui joue à cache-cache avec la narratrice. Ce texte nous emmène dans un voyage particulier autour du globe oculaire, comme Ella Maillart choisissait des chemins de traverse pour mieux phénoménaliser le monde. -
Livre de poche de nouvelles inédites de l'auteur du Brave soldat Švejk.
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Jeune, fauché et noceur, le narrateur décide de se ranger en devenant, un été, guide au Domaine Pouchkine à Pskov, laissant femme et enfant à Leningrad. Sa femme profite de son éloignement pour prépaper son imigration en Amérique avec leur fille.
Pressé de partir avec elles, le narrateur, malgré son désespoir, oppose un refus catégorique de s'éloigner de son pays et de sa langue qui, dit-il, fait quatre-vingt pour cent de sa personnalité.
Observateur hors pair du quotidien et conteur royal, Dovaltov narre, avec son ironie et son humour habituels, un été de travail au Domaine Pouchkine dans la Russie de Brejnev où la vodka coule à flot et les familles se déchirent face au choix radical de l'exil.
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Avec un désenchantement chirurgical et une ironie savamment dissimulée, Alice Ceresa dresse le portrait intimiste d'une famille ordinaire et aliénée, et décrit les rapports entre chaque composant - un père, une mère et deux soeurs -, le jeu de forces et de tensions qui les agrègent, dans le quotidien partagé au fil des années, de l'enfance à l'âge adulte. Proche de l'Agota Kristof du Grand Cahier, Bambine (Einaudi, 1990) est servi par une écriture limpide et féroce.
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Ce livre rassemble deux textes autobiographiques du grand écrivain russe d'après-guerre. Le premier, Le Livre invisible, retrace ses aventures éditoriales dans la Russie communiste et son impossibilité d'y publier son premier livre ; le second, Le Journal invisible, fait état de la non moins impossible tentative de monter un journal russe à NewYork dans le monde capitaliste.
Dans le Livre invisible, il conte le règne de la bêtise des dernières décennies poststalienniennes, dans le Journal invisible, les déboires des immigrés russes dans la métropole américaine entre une poétique des marges à la Bukowski et la grande tradition auto-ironique russe. -
La fabrique d'absolu
Karel Capek, Jirina Danes
- La Baconnière
- Ibolya Virag
- 13 Janvier 2015
- 9782940431243
La Fabrique d'absolu est un roman de science-fction redige en 1922, alors que le genre n'etait pas ofciellement reconnu, mais c'est surtout une dystopie a la maniere de Capek, contenant force elements reels, une tres haute dose d'ironie et des intuitions fulgurantes.
En pleine crise du charbon qui se fait de plus en plus rare, un grand industriel, Bondy, va tomber par hasard sur l'invention d'un de ses amis d'enfance. Celui-ci a mis au point un systeme parfait de production d'energie a partir de minimes quantites de charbon et sans creation de dechets. Le charbon est entierement degrade dans ses « carburateurs » qu'il nomme nucleaires et qui exploitent entierement l'atome. Seulement ces carburateurs dans le processus d'utilisation totale de la matiere, degagent une essence divine. Toute personne placee a proximite est ainsi touchee par la grace et devient profondement croyante, donne tous ses biens aux pauvres, fait des miracles... Ce ne sont pas les seuls effets nefastes du carburateur qui, place dans les usines, se met a travailler tout seul et a produire sans arre.t et sans limite. Le conft mondial et le chaos sont inevitables et Capek les imagine arriver entre 1944 et 1953 !
Dans cette fable feroce contre le Progres aveugle, contre les machinations geopolitiques qui ont mene a la Grande guerre, Capek analyse avec beaucoup de subtilite l'humain face a ses defauts sociaux. Comme dans La Guerre des salamandres (La Baconniere, 2012), il se revele, a travers ce texte, un representant original du roman utopique en me.me temps qu'un maitre novateur de la prose tcheque moderne.
á Sous ses dehors de plaisante pochade, le present livre ne manquera pas d'impressionner le lecteur contemporain par de troublantes intuitions relatives aux ravages a venir tant de la bombe atomique que des ideologies totalitaires qui pretendaient faire le bonheur des gens malgre eux. â Eric Naulleau, Le Matricule des anges, 1999. -
Le combat d'une vie pour se réapproprier un soi trop souvent abandonné aux autres.
Il s'ouvre sur le souvenir brutal d'un viol que subit la narratrice pour avoir eu l'impression de laisser passer sa chance de dire non. Par la langue, l'autrice se réapproprie son corps et son pouvoir de décision.
Le texte laisse alors là ce souvenir violent pour s'étendre sur la relation plus compliquée à la maternité. En plongeant dans un cocon enfantin, en renonçant au désir, l'autrice abandonne le monde des adultes et s'illusionne sur un retour à l'innocence et à l'immortalité de l'enfance. Là encore, l'écriture pour exister doit se libérer de ce monde protégé et délicieusement irresponsable.
Enfin l'amour, fort, nouveau, surgit au milieu de ce chemin vers la délivrance. Il lèvera les voiles. -
Emprunté aux Mille et une nuits, le Sindbad de Krúdy, - ce Hongrois rêveur et las -, « navigue » à travers les rues de Buda et de Pest, les villes et les bourgs de la province hongroise tantôt dans le rêve, tantôt dans la réalité. Il va où le désir le porte : vers ses amours de jeunesse. Ce sont ces aventures amoureuses qui constituent les véritables étapes de ses voyages. Il est donc aussi un voyageur dans le temps, les souvenirs, les réminiscences, sont des contrées chères à son coeur.
Le Sindbad de Krúdy est un aventurier du XXe siècle, un descendant de Don Juan ou de Casanova sans les traits démoniaques ni mondains de ces derniers. Sindbad est tantôt un chevalier romantique et galant, tantôt un vrai bourgeois, tantôt un séducteur pressant et sans coeur.
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Ce court roman invente quatre façons de mettre Volodia à mort, dédiée chacune à l'un des quatre éléments: celle de l'archétype de la bête dans un labyrinthe souterrain ;
Celle de la tour aérienne d'un laboratoire ; celle de la passivité liquide d'une assemblée aux Nations unies ; et celle - ancestrale - d'un grand feu purificateur. Chacune des méthodes est ensuite analysée par un panel de scientifiques et soumise à l'approbation du public.
Nourri de récits médiévaux obscènes, de l'anticipation brutale de Vladimir Sorokin et de l'ostalgie poétique et caustique d'Antoine Volodine, ce roman rappelle que la mise à mort, même brutale, est un des contes possibles face à la réalité et à l'existence d'un certain dictateur paranoïaque. -
Les fantômes comme les chats choisissent leurs maîtres
Daniel Sangsue
- La Baconnière
- 22 Mars 2024
- 9782889601394
Le journal présenté ici est un journal thématique, sur les fantômes écrit par un spécialiste de la question.
On trouvera ainsi dans ce texte des recensions de films, de festivals fantastiques, des histoires de fantômes racontées à l'auteur mais surtout des lectures. Au-delà des croyances et des superstitions, ce livre regorge de courtes plongées dans le monde interlope des fantômes aujourd'hui. Toujours omniprésente, la perception des fantômes a beaucoup évolué mais ils représentent aujourd'hui encore le plus sûr moyen d'affronter les questions essentielles de notre existence: les relations humaines, la mort, la religion, la perte, le double, l'inconnu.... -
Il a quatre ans, il est assis par terre dans une cour et il s'enthousiasme de la découverte d'un mécanisme de pince à linge. C'est son premier souvenir. Le sol est l'élément le plus important de l'enfance, au sens propre comme au figuré. Ce récit explore un territoire d'enfance. À partir de cette exploration, une enfance ressurgit avec force et sans filtre: le rapport à la nature, à l'école mais surtout les rapports sociaux naissants et pas toujours évidents.
Alain Freudiger excelle dans ce genre de récit où l'enfance ressurgie très vivace mais la langue est celle de l'adulte, une langue orale de conteur.
Le roman croise entre le récit sociologique d'une enfance dans les années 1980 à la Annie Ernaux, le piquant de Colette et la liste précise des souvenirs du "je me souviens" de Perec. -
Les Champs morphéens raconte l'invitation dans une étrange demeure d'un
couple de comédiens. Entre rêve, remémoration de pièces de théâtre et réalité, la nuit
qu'ils vont passer dans cette maison change leur perception du monde.
S'entremêlent des songes et les couches fertiles des intermèdes tirés des Métamorphoses
d'Ovide qui accompagnent les différentes formes des rêves.
Brossant dans ce roman un portrait contrasté du théâtre contemporain, Armen Godel,
spécialiste du théâtre Nô et comédien depuis 30 ans, nous offre une plongée dans un
monde bruissant, sensuel et fantasmagorique.
Son écriture baroque est chargée d'érotisme et de descriptions splendides.
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Un jeune homme vaguement doué pour la peinture que tout son entourage considère déjà comme le génie de son temps, deux vieilles femmes voisines qui ne vivent qu'en miroir l'une de l'autre ou un ivrogne qui finit sa nuit dans un four...
Ce recueil réunit vingt-quatre nouvelles qui suivent la vie quotidienne, psychologique et spirituelle de Siennois issus de différentes classes sociales. Au centre de ces récits se nichent la difficulté, voire l'impossibilité, des rapports humains et le deuil de la jeunesse. Diurnes, souvent écrasés de soleil, ces récits épousent le vécu des personnages au plus près du mystérieux, et donc inconnaissable, ressort psychologique de leurs actes. -
Le narrateur, Dalmatov, est un journaliste russe émigré à New-York qui travaille à la station de radio russe antisoviétique : « Troisième vague » en référence à la troisième vague d'émigrés russes. Il est marié et a deux enfants. Un jour, il est envoyé comme correspondant à Los-Angeles où a lieu un congrès de dissidents intitulé « La Nouvelle Russie » qu'il observe avec beaucoup d'ironie. Il y retrouve Tassia, sa première femme, qui décide de squatter sa chambre d'hôtel. Dalmatov se souvient de leurs premières amours à Leningrad. Le congrès élit un nouveau gouvernement russe et choisit Tassia comme leader de l'opposition. Tassia offre un chiot à Dalmatov, puis le plaque comme elle l'a déjà fait il y a bien des années, durant son service militaire.
Un récit doux-amer en petites touches qui mêle anecdotes, réflexions et souvenirs de jeunesse, le tout d'inspiration autobiographique comme toujours chez Dovlatov. Et comme toujours chez cet auteur qui, dans la grande tradition de la littérature russe, manie à merveille l'autodérision, le rire perce à travers les larmes et les larmes à travers le rire. Un roman très drôle, très triste et très touchant, qui incite à la réflexion et dont le thème essentiel est l'absurdité de l'existence.
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D'abord il y a un voyage au Caire de plus d'un mois. Un dépaysement total. Une confrontation entre la vulnérabilité de la voyageuse et l'injonction de la découverte.
Et puis il y a un deuxième temps: ce que ce voyage initiatique a laissé quelques années après. Le souvenir encore précis de situations, souvent inquiétantes.
Enfin il y a ce troisième temps: le voyage quelques années après. Ce qu'il en reste encore de chair à vif et de lumière mais surtout comment l'écriture du présent remplace l'écriture du journal.
Ce texte porté par une langue éblouissante de clarté, pose des questions rarement traitées. Quelles sont les peurs et surtout quel est l'imaginaire de l'agression de la voyageuse? Comment voyage une femme en pays arabe? Et enfin, que reste-t-il de ces voyages si formateurs ?