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Cheval D'Aout
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L'argent ne fait pas le bonheur, paraît-il, mais ne donne-t-il pas l'occasion de s'arrêter, de « penser à soi » ? Comment ne pas voir l'absurdité de cette affirmation, « penser à soi », comme si ce n'était pas ce que nous faisons déjà la majorité du temps ?Dans ce roman choral sur la dislocation progressive d'un couple, Fanny Britt creuse sans merci la question de nos privilèges. On y rencontre Adam et Marion, dont la vie auréolée de succès sera mêlée à celle de Celia, qui a compris quelque chose du monde qu'ils ne savent pas encore.Faire les sucres parcourt d'un pas vif le Montréal prospère des foodies et des artistes du divertissement, visite une fabrique de bonbons salés sur l'île de Martha's Vineyard au Massachusetts, assiste aux répétitions d'une chorale anglophone, et écoute monter l'eau dans les arbres d'une érablière de la région d'Oka. Avec son étonnant talent pour orchestrer les conduites de ses personnages et révéler leurs pensées les plus secrètes, Fanny Britt, cinglante et tendre, montre comment nos vies sont liées à celles des autres, ceux qu'on aime comme ceux qu'on exploite.
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Après une rupture, la narratrice de Mise en forme voit ses repères lui échapper. Cloîtrée dans sa nouvelle chambre blanche, elle s'adonne à une pratique intensive du fitness, sculptant son corps pour reprendre le contrôle de sa vie. Mais les promesses des influenceuses ne l'aident pas à se sentir mieux. L'été suivant, en vacances à New York, elle accusera le choc de deux rencontres déterminantes : celles d'un inconnu hostile et d'un livre, The Red Parts de Maggie Nelson, qui lui feront mesurer ses forces et les dangers qui la guettent, elle et toutes les filles de la rue et du web.
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Guillaume Borduas, vieil ébéniste fatigué de Mont-Saint-Hilaire, voit ses habitudes bousculées par l'arrivée de Florence, qui veut reprendre le métier après un accident de travail. Ensemble, ils partageront dans l'atelier un savoir-faire issu de la lenteur et de la transmission. Les rejoindra chaque vendredi une flopée d'irréductibles patenteux, parfois artisans mais toujours grands buveurs, formant un cercle de parole prétexte à toutes les histoires. Correlieu est un terme de marine qui signifie « tenir corps et lieu » et le nom de l'atelier du peintre hilairemontais Ozias Leduc. Dans La Vallée-du-Richelieu, les vergers ancestraux disparaissent désormais au profit des lotissements immobiliers, mais qui sait y voir y trouvera encore des lieux de résistance où gravitent peut-être les derniers hommes libres. Dans une langue pétrie d'humour, ils chantent les airs beaux et fragiles des héritiers du présent.
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À soixante-deux ans, Yvan reçoit un diagnostic sans appel. Alcoolique, en colocation avec une femme qu'il dédaigne et coupé de sa fille depuis près de vingt ans, il a raté sa vie. Ne lui reste que ce chat sans nom qu'il a recueilli et dont il redoute le sort après sa mort. Et s'il changeait ? Suffirait-il d'une décision pour remettre son existence sur les rails, ne serait-ce que pour les derniers milles ? À partir des choix d'Yvan se déploieront deux destins parallèles, le plaçant devant les conséquences de ses actes. Uchronie romanesque, récit d'une relation père-fille tumultueuse, J'étais un héros dresse en alternance deux portraits du même homme, prisonnier des rôles qu'il s'est imposés. Cette fable d'émancipation teintée d'espoir ose demander : « Peut-on tout pardonner ? ».
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Tessa, chanteuse classique convertie en courtière immobilière, vend des maisons et ne va pas bien. Elle élève trois fils qu'elle adore avec un homme qui la chérit. Dans trois jours, elle a rendez-vous avec Francis, un ancien amour qui n'a jamais guéri. Entre-temps, il y aura des visites de propriétés, des cabines d'essayage, des cours de natation, des ponts en bâtons de popsicle à livrer à l'expo-sciences de l'école, des étreintes dans la nuit, des deuils, des rappels de l'enfance, des fantômes, et la peur de vieillir dans l'amertume. Cesse-t-on un jour de désirer ce qu'on a désiré à vingt ans ?.
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Robert m'a mis un calepin dans les mains. J'ai essayé de déchiffrer ses pattes de mouche, debout près des étagères du salon encombrées de bibelots disparates, d'ustensiles égarés et de bouchons de Black Label. J'ai reconnu la figure de Chloé bien en vue au bord de l'une d'elles: une sorcière grimaçante, tenant son balai à deux mains au-dessus de sa tête. - Comment ça, la sorcière? Il a ri, l'oeil petit. - C'est ta fille qui me l'a donnée..
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Selfies : Autoportraits d'enfants du siècle
Kaël Mercader, Kiev Renaud
- Cheval D'Aout
- 21 Décembre 2023
- 9782924491867
Difficile de se décrire sans verser dans les stéréotypes. Ce collectif illustré rassemble trente auteurices brossant leur portrait dans la joie, le doute ou l'autodérision, loin des figures obligées. Selfies ausculte la rosette de Simon Boulerice et la pilosité de Kevin Lambert, dévoile le troisième il de Karoline Georges et épluche l'héritage génétique de Katia Belkhodja. Ses autoportraits baroques se jouent des clichés et jonglent avec l'impossible image de soi.. Un livre piloté par Kiev Renaud, avec des illustrations de Kaël Mercader..
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En 2020, Clara perd son emploi de serveuse et devient aide de service dans un CHSLD de Rosemont. Derrière les portes closes, elle affrontera avec ses patients la menace invisible et la privation de presque tous les contacts. Son récit a lieu dans un temps suspendu, où elle devra apprivoiser sa propre solitude en partageant celle des autres. Elle apprendra à vider les bassines, nourrir et laver les corps, dans la patience inhérente à la répétition des gestes; elle racontera les esprits embrouillés, la télévision et les corvées de nettoyage, mais aussi les caresses, aussi rares que précieuses.
Empreint de beauté miraculeuse, Un jardin l'hiver garde la mémoire de la perte et des soins qu'on a refusés à la vieillesse. Il cultive l'amour, qui persiste à l'ombre des fragilités humaines. -
Un dimanche, après le souper familial, trois soeurs apprennent que leur père est impliqué dans un accident. Il se retrouvera dans la rubrique des faits divers. Delphine, Flavie et Bébé encaissent la tragédie, absorbées par leurs chicanes, les petites et les grosses, pleines de ressentiment : la place que chacune occupe dans lafamille, la mère qu'on blâme pour tout. Dans Filibuste, le père joue le rôle principal, mais ce sont les femmes qui racontent l'histoire.
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«Bientôt, je rencontrerai ma mère biologique. J'ai souvent imaginé sa vie et les circonstances dans lesquelles elle m'a donné en adoption. Je l'ai peut-être déjà croisée sans le savoir, elle m'a peut-être reconnu. M'a-t-elle donné un prénom? Je veux lui parler, je veux la connaître. Je ne sais rien d'elle que son nom: Florence Gaudreault. Bientôt, elle me racontera son histoire.» Roman choral fabuleusement incarné, Autour d'elle retrace vingt ans des vies de Florence Gaudreault et de son fils biologique, Adrien, à travers le prisme d'une vingtaine de personnages qui ont croisé leurs chemins. Ce troisième roman de Sophie Bienvenu, finaliste du Prix des libraires du Québec 2017, sera bientôt porté au grand écran. Il a été traduit en anglais chez Talonbooks, sous le titre Around Her..
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Tu es sur le point de dire ton premier mot, tu n'en as pas conscience et pourtant tu t'apprêtes à parler, à participer au malentendu qui te liera désormais aux autres, ta bouche encore engourdie remue, pleine de bave, tu fais l'effort d'articuler une sensation, une pensée, la joie n'est rien sans mots pour la nommer mais, toi, tu sais, tu commences à entrevoir l'étendue de ta joie, tu gazouilles et tu fais des bulles, c'est ton rire que tu transformes en langage sous le regard ému de ta mère qui, étonnée par la simplicité des miracles, ne peut retenir ses larmes, des larmes que tu comprends avec l'intuition de l'enfant baigné d'amour et qui vient de balbutier ma, mama, mamaman..
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Le vieil homme tousse. Il est maigre et respire avec peine. Un liquide brun coule des commissures de ses lèvres sèches. Et sa tête sur l'oreiller est inclinée vers l'arrière. Le notaire revient dans la chambre juste comme Myriam finit d'enfourner un autre objet dans la poche maintenant difforme de son kangourou. Ça vaut pas grand-chose. Cent cinquante, déclare Thomas. Le notaire chiale un peu. Il se calme rapidement, voyant bien qu'il ne pourra avoir plus. D'accord, dit-il. Vous prenez le lit avec? Ils vont déplacer le vieux dans la chambre de l'ado, précise-t-il. Il ne veulent pas vider les tiroirs. Ils peuvent tout emporter. Myriam aura volé pour rien..
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Avant qu'elle ne se lève, j'ai pris sa main sous la table, à l'abri du regard de ses amis. C'était le genre de geste que je posais. Regarder ailleurs, avoir l'air indifférente, alors que j'étais ravagée par l'idée de cette fille. Commencer par effleurer le bout de l'index de son genou, puis m'emparer de la main qui traînait sous la table. Défaire l'étreinte de nos doigts et la laisser partir, dans l'espoir qu'elle se souvienne de moi. Toutes mes histoires d'amour et tous mes problèmes commencent de cette façon..
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Tout ici est vrai. Or, ça ne s'est pas passé comme ça. Enfonçons-nous dans l'histoire de la ville Rosemont, le Mile End, les ruines sous l'échangeur en morceaux tandis que les metteurs en scène se jouent des acteurs et que les têtes sautent, car la littérature est parfois mortelle. Qu'importe la grâce du saut de l'ange, il s'insinue bien plus que de l'air dans nos poumons, où conspirent les dommages collatéraux, les oedèmes sublimes qui nous achèveront de l'intérieur, nous les semi-noyés. Dans les sept histoires des Noyades secondaires, familles amochées, amours et amitiés fallacieuses, athlètes trahis par leur corps défaillant et artistes se mesurant à la puissance de l'art dressent un portrait vigoureux et amusé d'un Montréal chargé des traces fuyantes de son passé..
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J'ai vu un film qui finit bien et j'ai senti l'artifice ; j'aurais préféré que des problèmes d'hypothèque ternissent le portrait, que la planète craque avant le générique, et en sortant du cinéma j'ai pensé qu'à la fin ma bobine se déviderait jusqu'à ce qu'il ne reste qu'un amoncellement d'images éteintes, mes souvenirs d'enfance, mes échecs et mes joies, si bien que j'aurais du mal à décider si j'ai été heureux. Comment sait-on si une histoire se termine bien ? Dans les nouvelles des Fins heureuses, les vampires assouvissent leur soif, des oiseaux meurent en plein vol et les chats se jouent des humains, les pauvres, qui naviguent à vue..
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J'ai rêvé que les restes de ma grand-mère seraient incinérés. Dans la chambre funéraire, une femme avait disposé les ossements de Régina sur un drap. Elle devait les mettre en morceaux avant de les brûler. Le feu du crématoire produisait deux types de cendres. Dans l'une, la blanche, il resterait des éclats d'os. Nous souhaitions obtenir une fine poudre noire, un résultat plus noble. L'officiante m'a demandé si je voulais rendre un dernier hommage à ma grand-mère. Je lui ai écrit un livre..
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Lectrice, lecteur, t'est-il déjà arrivé de recevoir une lettre qui sapât les assises sur lesquelles reposait ta vie jusque-là, de faire une rencontre qui te décidât à tout laisser derrière toi ? - et dans mon cas, car il s'agit de moi, tu l'auras compris, à partir pour Barcelone à la recherche d'une personne, en l'occurrence Juliette, tu l'auras deviné aussi par le titre, et à écrire sur cette quête, à tout dire sur Juliette comme m'invita à le faire un ami - ces pages je les ai écrites pour lui, pour moi, mais pour toi aussi, chère lectrice, cher lecteur, pour peu que t'intéresse le sort de Juliette, et le mien, par conséquent, puisqu'ils sont depuis ce jour depuis cette lettre liés indissociablement..
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Nos rencontres étaient l'occasion d'une fête du toucher. C'est par le regard qu'il me frôlait d'abord. Aussitôt les bienfaits de la douceur se déclenchaient, entraînant une série de gestes qui agrandissaient le présent. Il lui arrivait de commenter le satiné d'une robe, le col d'une chemise. Il se montrait particulièrement sensible aux tissus, soie grège, coton fin, cachemire; et quand il avait senti ma peau au travers du vêtement, il me prodiguait davantage sa douceur. Pour curs appauvris fait l'inventaire sentimental et érotique d'une nomade de l'amour. La soixantaine de tableaux vivants qui composent ce livre obéissent aux règles arbitraires du sexe et ont pour force le leurre de la séduction..