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Dans ce récit aux contours autobiographiques, le narrateur, Patoche, évoque son enfance chez des amies de ses parents, pendant que sa mère court les scènes de théâtre dans toute l'Europe et que son père s'est fait chercheur d'or en Amérique du Sud. Le regard enfantin et naïf du narrateur dessine des existences adultes troubles, faites de mystères et de clandestinité. Remise de peine est imprégné des thèmes chers à Patrick Modiano : la quête paternelle et la mélancolie des errances parisiennes.
Né à Boulogne-Billancourt en 1945, Patrick Modiano a écrit près d'une trentaine de romans, souvent autobiographiques. Il a été récompensé par de nombreux prix pour l'ensemble de son ouvre.
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24 avril 1933.
Deux jeunes époux se suicident dans leur appartement parisien pour de mystérieuses raisons. cette nuit là ils auraient fait la connaissance de deux femmes, de deux hommes, fréquenté un dancing, pénétré dans une maison pourvue d'un ascenseur rouge.
Trente ans se sont écoulés. le narrateur s'interroge sur leur histoire dont certains protagonistes semblent avoir croisé la sienne. interrogation qui, en écho, en suscite d'autres.
Fantômes entrevus, explications jamais venues. silhouettes, prénoms, aspirés par le temps. paris, aussi, surtout. perdu, poursuivi, redessiné.
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Il faut croire que parfois notre mémoire connaît un processus analogue à celui des photos Polaroïd. Pendant près de trente ans, je n'ai guère pensé à Jansen. Nos rencontres avaient eu lieu dans un laps de temps très court. Il a quitté la France au mois de juin 1964, et j'ai écris ces lignes en avril 1992. Je n'ai jamais eu de nouvelles de lui et j'ignore s'il est mort et vivant. Son souvenir était resté en hibernation et voilà qu'il resurgit au début de ce printemps 1992. Est-ce parce que j'ai retrouvé la photo de mon amie et moi, au dos de laquelle un tampon aux lettres bleues indique : Photo Jansen. Reproduction interdite ? Ou bien pour la simple raison que les printemps se ressemblent ?
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«Certains objets disparaissent de votre vie, au premier moment d'inattention, mais cet étui à cigarettes m'est resté fidèle. Je savais qu'il serait toujours à portée de ma main, dans le tiroir d'une table de nuit, dans un casier de vestiaire, au fond d'un pupitre, dans la poche intérieure d'une veste. C'était le seul objet qui témoignait d'une période de ma vie dont je ne pouvais parler à personne, et dont je me demandais quelquefois si je l'avais vraiment vécue.»
P.M.