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Flammarion
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Nos temps modernes On voyait, jadis, la télévision en famille, on la regarde aujourd'hui chacun pour soi. Le travail était standardisé, rigide, il est devenu polyvalent, flexible. Les institutions étaient paternalistes, autoritaires ; elles sont devenues permissives, voire libérales. Un sentiment d'unité habitait le monde, c'est celui d'insécurité qui domine. D'aucuns dénoncent le « capital financier », laissant intacte la question de savoir comment, pourquoi ce mauvais génie est sorti de sa bouteille. D'autres incriminent la « fin du travail », tombeau d'une civilisation capitaliste emportée par son propre producdvisme. D'autres enfin s'en remettent à une explication purement culturelle, l'âge de l'individualisme, qui expliquerait à elle seule la tentation néolibérale. Chacune de ces théories désigne un aspect du problème, mais aucune ne peut expliquer la force du renversement à l'oeuvre. Pour trouver le sens caché de notre époque, il faut rien moins que les affronter toutes. Non pas « fin du travail » mais « travail sans fin », parfois jusqu'à l'épuisement psychique. Non pas fin des valeurs, mais fin des relais (la « première chaîne », la famille...) qui les soudaient auparavant aux valeurs privées. Ère, enfin et surtout, non pas du capital financier mais du « capital humain » tout juste commencée, par quoi « nos » temps modernes peuvent trouver une signification qui les porte.
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Richesse du monde, pauvretes des nations
Cohen Daniel
- Flammarion
- Champs Essais
- 10 Avril 2010
- 9782081237858
«Tout est faux ou presque des peurs qui attribuent à la «mondialisation» les crises que connaissent les pays riches. Les transformations en cours s'observent en effet dans n'importe lequel des métiers, des secteurs, qu'ils soient en contact ou pas avec l'économie mondiale.» Par ce diagnostic, l'auteur invite à réinterpréter les transformations du monde contemporain à l'aune d'une nouvelle révolution industrielle. C'est à celle-ci et aux mutations internes du capitalisme qu'il faut imputer la responsabilité du chômage et des inégalités contemporaines, et non au commerce avec les pays pauvres, aux délocalisations et à la «concurrence déloyale». Ce n'est pas la mondialisation qui est cause de la précarisation du monde du travail mais bien le contraire : notre propension à transformer la nature du travail offre à la mondialisation l'espace où se loger et les moyens de développer ses effets pervers. Un renversement de perspective qui oblige à repenser les moyens de combattre les crises.